Campagne pour le don d'ovocytes

04/11/2011

L’Agence de biomédecine lance, par voie d’affiches, une nouvelle campagne « d’information et de recrutement » pour inciter les Français, et surtout les Françaises, à donner leurs gamètes, en communiquant par ailleurs sur la « pénurie marquée » des dons d’ovocytes.

Seulement 1 110 enfants sont nés de dons de sperme et 190 de dons d’ovocytes en 2009, pour un total de 21 759 enfants nés de l’assistance médicale à la procréation (AMP). Le système français est fondé sur l’anonymat des dons de gamètes. Il prive définitivement l’enfant ainsi conçu de toute référence à son père ou à sa mère biologiques que les pouvoirs publics préfèrent nommer « géniteur » ou « génitrice ».

La nouvelle campagne de l’agence joue sur l’humour et l’émotion au nom du « bonheur d’être parents » en faisant appel à la générosité des donneuses, le prélèvement d’ovocyte étant pour elles un geste contraignant.

La loi bioéthique révisée en 2011 a facilité ces dons qui sont désormais possibles pour des personnes n’étant pas encore parents. Elle n’a pas répondu à l’attende de l’association Procréation médicalement anonyme, qui contestait, au nom de personnes nées de dons de gamètes, qu’on puisse priver délibérément un enfant, dès avant sa conception, de toute ou partie de son histoire biologique.

Pour Alliance VITA, l’anonymat du don de gamètes est une injustice sociale et sanitaire. Le principe même du don de gamètes est également injuste du fait de la capacité spécifique de ces cellules de générer une descendance au donneur (jusqu’à 10 enfants en France). Il ne peut légitimement s’en désintéresser sans porter atteinte à l’intérêt des enfants ainsi conçus.

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