Euthanasie, régression historique

12/02/2012

La date du 25 janvier 2012 devrait marquer une étape importante dans l’histoire de l’humanité : par sa résolution 1985, le conseil de l’Europe condamne très clairement toute légalisation de l’euthanasie, « dans le sens de l’usage de procédés par action ou par omission permettant de provoquer intentionnellement la mort d’une personne dépendante dans l’intérêt allégué de celle-ci. »

Ce pas important s’inscrit dans la suite de tous ceux franchis, y compris dans l’histoire récente avec l’abolition de l’esclavage ou de la peine de mort, pour faire progresser le respect fondamental accordé à toute personne, quels que soient sa condition, son origine, son âge, ses capacités.

Tous ces pas ont jalonné l’humanisation de nos civilisations, et leur sortie de la barbarie.

Mais souvenons nous aussi que ce progrès n’est pas encore général, et peut même connaître de graves régressions. Aujourd’hui encore, les lois autorisant la peine de mort, ou les châtiments corporels jusqu’à la mutilation, nous rappellent que le respect de la personne n’est pas le même partout et que des progrès restent à faire. Et le XXe siècle nous a démontré que des nations démocratiques pouvaient renier les valeurs fondant leur civilisation, et de compromissions en transgressions, basculer dans l’infamie.

C’est dans cette perspective que la proposition 21 du programme de François Hollande, ouvrant à la légalisation de l’euthanasie, fait craindre une grave régression de notre société. Elle engagerait la France à contresens de l’histoire, en opposition avec l’Europe, et sur la voie des dérives observées dans les rares pays où l’euthanasie a été légalisée.

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