Rapport Nisand : mineures et IVG

15/02/2012

Le rapport sur l’IVG des mineures, demandé par le Secrétariat d’Etat à la jeunesse au Professeur Israël Nisand, prône l’anonymat et la gratuité de la contraception comme mesure phare pour faire diminuer le nombre d’IVG.

Les pouvoirs publics, alertés sur l’augmentation de l’IVG des mineures ( + 25% entre 2002 et 2006), cherchent depuis quelques années à enrayer le phénomène. L’anonymat et la gratuité de la contraception  ont déjà été proposés par plusieurs rapports récents : l’Igas en 2010,  la députée UMP Bérengère Poletti en mai 2011, et le Centre d’analyse stratégique en juillet 2011.

Cette intention divise le gouvernement. La secrétaire d’Etat à la Santé, Nora Berra, avait exprimé son opposition le 26 octobre 2011 lors d’une conférence de presse présentant une campagne sur la contraception : elle rappelait le caractère potentiellement toxique de la pilule et soulignait les risques de complications thrombotiques graves, voire de décès chez des femmes ayant des facteurs de risque. D’autre part elle refusait de remettre en question l’autorité parentale, soulignant l’importance des parents pour « l’encadrement, l’éducation, le coaching » des adolescentes dans une période où elles seraient « fragiles, en construction identitaire ».

Alliance VITA rappelle que depuis plusieurs années, les études montrent qu’en France coexiste un recours record à la contraception (selon le baromètre Santé 2010, 91,2% des filles sexuellement actives entre 15 et 19 ans utilisent un moyen de contraception) avec un nombre d’avortements qui demeure élevé. Si la surenchère des propositions de contraception n’a pas fait ses preuves, c’est que les avortements sont essentiellement dus à des accidents de contraception. Selon l’Igas, 72% des femmes qui avortent déclarent avoir utilisé un mode de contraception quand elles ont découvert leur grossesse. Pour Alliance VITA, seule une information sexuelle intégrant une éducation à l’affectivité et à la responsabilité est à même d’enrayer l’IVG précoce. Selon le sondage IFOP 2010 « Les femmes et l’IVG », pour 55% des Françaises « les relations sexuelles trop précoces » sont la première de cause de l’IVG chez les plus jeunes.

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