GPA : une agence américaine de Gestation Pour Autrui annonce son retour en décembre en France

21/11/2014

Hier, 20 novembre, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) fêtait ses 25 ans et à cette occasion, la France en a signé à l’ONU le 3ème protocole. Un évènement qui permet de réfléchir en profondeur aux droits des enfants.

Ce même jour, et bien qu’étant sous le coup d’une plainte et d’une enquête judiciaire, une agence américaine de Gestation Pour Autrui (GPA) agissant illégalement en France annonce son retour en décembre dans notre pays, en toute impunité, pour faire la promotion de ses activités commerciales.

Mentionnée dans notre code civil dans le chapitre intitulé Du respect du corps humain, la GPA « restera interdite en France », nous répète-t-on, inlassablement. Nous aimerions y croire, et pourtant, la transcription des actes civils prouve que la loi n’est déjà plus ni dissuasive, ni protectrice.

Prohibée, sauf si délocalisée ? La raison – la protection du corps des femmes, qui justifierait de maintenir l’interdiction des mères porteuses en France, ne serait-elle pas universelle et applicable aux femmes américaines, indiennes, nigériennes ?

Si la GPA  soulève une telle indignation, c’est aussi car elle consacre un droit à l’enfant, légalise un abandon programmé et donne un « prix » à un être humain.

Catalogues de mères porteuses et donneuses d’ovules, clauses du contrat sur la normalité et la santé du fœtus, options sur le choix du sexe du bébé portent à notre attention un autre constat fondamental : la GPA concentre de nombreux enjeux bioéthiques, tels que sélection embryonnaire, tri prénatal, médecine prédictive et même euthanasie néonatale.  Car si l’enfant n’est plus un don mais un dû, inévitablement, la GPA est et sera mère de l’eugénisme.

Le débat sur la GPA nous offre une formidable opportunité de redécouvrir la beauté et la force naturelle et surnaturelle de la relation mère-enfant in-utéro, révélée notamment aux parents et soignants des grands prématurés. Un contrat passé sur lui n’empêchera jamais un enfant de s’attacher viscéralement à celle en qui sa vie a pris corps.

Cette relation originelle, premier lien qui unit un être humain à un autre et au monde dans lequel il va naître, est sans doute le premier et le dernier ancrage qui reliera nos vies au réel, dans ce monde qui se veut de plus en plus déconnecté, désincarné. Méditer et valoriser la grandeur et la beauté de la maternité est une chance à saisir et une réelle urgence pour notre monde.

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