Vigilance suite à l’annonce du plan de développement des soins palliatifs

04/12/2015

Plan de développement des soins palliatifs

Le 3 décembre 2015, la ministre de la santé a fait l’annonce d’un nouveau plan de développement 2016-2018 des soins palliatifs, avec un budget de 190 millions d’euros, dont 40 en 2016. Il fait suite à une promesse du président Francois Hollande de juillet 2012 qui était restée lettre morte.

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Ce plan a pour objectif la création de nouvelles Unités de soins palliatifs (USP) et Equipes mobiles de soins palliatifs (EMSP),  avec une meilleure répartition territoriale. Il comporte aussi la création d’une filière universitaire spécifique, avec un corps enseignant dédié aux soins palliatifs, ainsi qu’une campagne nationale d’information sur les directives anticipées.

Pour Alliance VITA, ce plan arrivant avec près de 3 ans de retard n’est pas à la hauteur des enjeux. Ce sont bien 500 millions d’euros sur cinq ans qui seraient nécessaires pour répondre aux besoins d’accompagnement des personnes en fin de vie en France. Membre du collectif Soulager mais pas tuer, Alliance VITA soutient sa proposition de mettre en place un double dispositif de vigilance : sur l’application de la loi fin de vie, face à ses risques de dérives euthanasiques, et sur la mise en œuvre concrète et efficace du plan proposé par le gouvernement.

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Communiqué de presse de Soulager mais pas tuer, du 3 décembre 2015 :

Soins palliatifs : un plan insuffisant après 3 ans de retard accumulé !

Pour Soulager mais pas tuer, le plan de développement des soins palliatifs annoncé ce jour ne pourra combler que partiellement le retard injustement accumulé depuis 2012.

Jusqu’à ce jour, les pouvoirs publics n’ont pas tenu la promesse du plan de développement des soins palliatifs faite par le Président de la république en juillet 2012. En plein débat de la loi sur la fin de vie, le plan annoncé fin 2015 laisse perplexe : est-il en mesure de combler le retard accumulé depuis trois ans ? Car la France connaît depuis longtemps une situation d’insuffisance de l’offre et de la formation dans ce domaine, sans compter de grandes disparités selon les régions.

Programmer 190 millions d’euros sur trois ans à partir de 2016, alors que nous avions évalué, dès 2013, les besoins à 500 millions d’euros sur cinq ans, c’est encore insuffisant pour répondre aux besoins d’accompagnement des personnes en fin de vie en France.

C’est pourquoi Soulager mais pas tuer annonce le lancement d’un double dispositif de vigilance :

  • sur l’application de la loi sur la fin de vie, dont le mouvement a dénoncé les risques euthanasiques qui viendraient menacer l’essence même des soins palliatifs ;
  • sur la mise en œuvre effective du plan annoncé et son adéquation aux besoins réels des Français.

Souvent présenté comme une monnaie d’échange pour faire avaliser une loi fin de vie inutile et dangereuse, ce nouveau plan aurait de plus une portée alarmante s’il s’accompagnait d’une confusion entre soins palliatifs et euthanasie, au travers des protocoles de sédation terminale avec arrêt d’alimentation et d’hydratation que la loi sur la fin de vie risque de favoriser.

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