Etude fin de vie : des pistes pour réduire la mort à l’hôpital

05/01/2016

 

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Mieux prendre en charge les personnes en fin de vie ?  Une étude inédite a été conduite pour comprendre si les politiques de santé pourraient être en mesure d’améliorer la prise en charge de la fin de vie : les résultats démontrent que certaines hospitalisations pourraient être évitées grâce au rôle du médecin généraliste et par une meilleure coordination des soins.

L’étude publiée dans le JECH (Journal of Epidemiology and Community Health) a été conduite dans 4 pays européens (Pays-Bas, Belgique, Espagne, Italie) entre 2009 et 2011 via les « réseaux Sentinelle » (Sentinel Networks) de médecins généralistes. Seules les morts non soudaines ont été prises en compte, soit 4791 cas étudiés. Ces médecins ont consigné les circonstances de la mort de leurs patients et la fréquence d’hospitalisation durant les trois derniers mois de leur vie.

Dans tous les pays étudiés, un pourcentage similaire d’hospitalisation a eu lieu durant les 3 derniers mois (environ la moitié des morts non soudaines).

Cependant, le pourcentage de ré-hospitalisation (deux ou trois fois de suite) est moitié moins important aux Pays-Bas que dans les autres pays. L’action des médecins généralistes pour prévenir la ré-hospitalisation en est l’une des clés, même si elle ne semble pas déterminante. Il apparaît qu’aux Pays-Bas, ce rôle est combiné avec une meilleure coordination de la prise en charge dès la première hospitalisation.

De plus, l’étude souligne que le pourcentage d’hospitalisation dans les sept derniers jours de la vie est moins important aux Pays-Bas : il apparaît que la connaissance par le médecin généraliste des souhaits du patient quant à son lieu de décès, ainsi que le fait de résider dans une maison de retraite médicalisée, soient des facteurs déterminants pour éviter une hospitalisation en toute fin de vie.

L’étude conclut que des hospitalisations sont évitables si les soins sont mieux organisés et si les personnes en fin de vie les reçoivent  dans leur cadre de vie habituel. Ainsi, une mise en œuvre de politiques de santé publique plus adaptées limiterait des hospitalisations en fin de vie, parfois contre le souhait de certains patients et de leur famille, et pourrait contribuer à faire baisser significativement le montant des dépenses de soins.

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