Suède : un rapport gouvernemental en faveur de la lutte contre toute forme de GPA

26/02/2016

Cette semaine, une enquête gouvernementale sur la maternité de substitution a été remise au  Parlement suédois qui devrait prochainement l’approuver. Le rapporteur principal Eva Wendel Rosenberg a présenté ses conclusions au ministre de la Justice, Morgan Johansson.

Les conclusions de ce rapport comprennent l’interdiction de toute pratique de gestation pour autrui (GPA), quel que soit le libellé selon lequel celles-ci seraient organisées, « commerciales » ou « altruistes ». Egalement, la Suède envisage de prendre  des mesures pour empêcher les citoyens de se rendre dans des cliniques à l’étranger.

Pour Eva Wendel Rosenberg, « la raison la plus importante pour ne pas accepter la maternité de substitution en Suède est le risque que des femmes subissent des pressions pour devenir mères porteuses. Or, être enceinte et donner naissance à un enfant,  c’est un engagement qui implique des risques ».

Pour Kajsa Ekis Ekman, journaliste suédoise et militante féministe, « ceci est une décision révolutionnaire, un vrai pas en avant pour le mouvement des femmes ». Cette conférencière lutte contre toute forme de gestation pour autrui ; elle est régulièrement auditionnée, comme récemment au Parlement européen et aux Assises pour l’Abolition Internationale de la Maternité de substitution qui se sont tenues le mardi 2 février 2016 à l’Assemblée nationale à Paris. Dans sa tribune publiée par The Guardian, la jeune suédoise précise que « la notion de maternité de substitution «altruiste» – en plus d’être un leurre, car sans lien avec la réalité, a une base idéologique très étrange. Comme si l’exploitation ne consistait qu’à donner de l’argent à la femme. Dans ce cas, moins elle serait payée, moins elle serait exploitée ? »  Elle précise que « l‘enquête suédoise réfute l’argument que certaines GPA dites « altruistes » pourraient être acceptées. « Il n’y a pas de preuve, dit l’enquête, que la légalisation de la maternité de substitution dite altruiste puisse faire disparaître l’industrie commerciale de la GPA. L’expérience internationale montre le contraire – les citoyens des pays tels que les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, où la pratique des mères porteuses est très répandue, sont parmi les plus nombreux commanditaires étrangers en Inde et au Népal. La GPA exige de la femme de porter un enfant pendant neuf mois, puis le donner ».

Une prise de conscience de la gravité des enjeux liés à la GPA se confirme en Europe. No Maternity Traffic, dont Alliance VITA est partenaire, appelle à une mobilisation massive des citoyens européens pour l’abolition universelle de la GPA. Signer la pétition www.nomaternitytraffic.eu

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