L’IVG mieux prise en charge que la grossesse : une politique discriminatoire

01/04/2016

échographie

A compter du 1er avril 2016, tous les actes liés à une interruption volontaire de grossesse (IVG) sont remboursés à 100% par la Sécurité Sociale, à savoir consultations, échographies, analyses de laboratoire. Cette disposition, annoncée dans l’arrêté publié le 8 mars 2016 au Journal officiel, complète la prise en charge à 100% de l’IVG depuis 2013.

Comme Alliance VITA l’a souligné à plusieurs reprises, cette mesure conduit à une discrimination entre l’acte d’IVG et la poursuite de la grossesse, puisque par exemple les 2 premières échographies avant la fin du 5èmemois de grossesse ne sont remboursées qu’à 70%.

De multiples mesures ont été prises ces dernières années par le gouvernement, visant toutes le même objectif de faciliter l’accès à l’IVG : suppression de la notion de détresse, suppression du délai de réflexion d’une semaine, multiplication des professionnels pouvant réaliser des IVG (sages-femmes, centres de santé, etc), contrats d’objectifs d’IVG à réaliser pour les établissements de santé, obligation à tout professionnel de santé d’informer sur les méthodes abortives, etc.

Cette politique, qui poursuit et amplifie celle conduite depuis 40 ans, est en échec : le nombre d’IVG en France ne baisse pas et se situe à un niveau élevé, entre 220 et 230 000 IVG par an. Ainsi, le taux d’IVG dans notre pays est deux fois plus élevé que celui de l’Allemagne, qui vient officiellement de passer sous la barre des 100 000 avortements en 2015.

Alliance VITA rappelle avec insistance l’urgence d’une véritable politique de prévention de l’avortement. Informer les femmes dont la grossesse est imprévue ou difficile sur les aides auxquelles elles ont droit serait pourtant essentiel pour que l’avortement ne soit pas une fatalité.

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