Euthanasie et genre : débat !

12/09/2011

Euthanasie et « genre » : on réclame un débat

Faut-il laisser les manuels de sciences de la vie et de la terre présenter l’idéologie du genre comme une vérité scientifique que les élèves de 1ère devraient apprendre ? Je vous parlais la semaine dernière d’un groupe de 80 députés qui avait écrit au ministre pour s’en inquiéter. Ils sont maintenant 90.

Une partie de la presse grand public a bien tenté de les ringardiser en les accusant de vouloir instaurer la censure, mais cela ne semble pas avoir pris.

D’autant qu’il suffit de lire les pages des manuels de SVT incriminées pour comprendre l’indignation de nombreux parents. Certaines de ces pages sont scandaleuses, elles contiennent des images manipulatrices.

Les manifestations d’irritation sont bien naturelles et parfaitement justifiées, mais elles pourraient rester sans lendemain. Il faut surtout se réjouir que le débat soit désormais ouvert sur l’idéologie du « gender ».

Car si notre nature masculine ou féminine nous est donnée, nous avons aussi à construire notre personnalité et donc notre identité sexuelle. Les influences sociales y jouent évidemment un rôle.

Il faut maintenant souhaiter un véritable travail de confrontation des idées, hors de toute tentation idéologique, d’un côté comme de l’autre. Cette prise de recul est indispensable.

Sinon, ceux qui promeuvent l’idéologie du genre dans l’objectif de faire avancer la cause homosexuelle ou la cause féministe pourraient bien susciter des réactions de rejet qui aboutiraient à un résultat contraire à celui qu’ils espèrent.

 

Dans l’affaire d’euthanasie à Bayonne, les événements se succèdent.

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins a décidé de poursuivre le médecin et de délocaliser le traitement de cette affaire dans une autre chambre que celle concernée géographiquement, « pour des raisons évidentes d’émotion » dit président du conseil National.

Devant les instances ordinales, le médecin urgentiste de Bayonne risque une interdiction d’exercer la médecine, temporaire, voire définitive.

De son côté, la justice poursuit sont travail. Le médecin, mis en examen pour « empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables » est dorénavant poursuivi, non plus avoir administré une piqure létale 4 malades mais à 7.

La cour d’appel de Pau devrait se prononcer ce mardi 13 septembre sur son maintien en liberté.

Certains notent que les familles n’ont pas porté plainte, sous-entendant qu’elles approuveraient le geste du médecin. Aux dernières nouvelles, il apparaît que ces familles subiraient surtout des fortes pressions pour les décourager de porter plainte.

Enfin, on peut noter une nette inflexion dans la façon dont la presse traite le sujet. Donnant d’abord dans l’émotion, la colère ou l’invective ; nous avions alors un tableau d’un médecin profondément humain qui ouvrait une voie nouvelle de liberté pour la société.

La diminution de l’émotion et la prise de recul, avec la publication d’articles plus fouillés, d’analyses, de réflexions de fond, permettent de pondérer cette première image.

Il est maintenant possible d’espérer que cette nouvelle affaire dramatique ne nous précipitera pas vers des pseudo-solutions simplistes et expéditives.

Là aussi, nous avons besoin de débats honnêtes, en profondeur et en vérité.

 

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