Le 1er décembre, c’était la journée mondiale de lutte contre le sida. Grooosssse opération de communication dans les médias…. Et leçons de morale assénées sur toutes les radios et télévisions : il n’y pas d’autre espérance que dans le préservatif … Le péché ? La fidélité et l’abstinence, évidemment !
Mais, pourtant, diront naïvement certains, il n’y a pas de risque d’avoir le Sida si l’on a pas de relations sexuelles ou si ces relations sexuelles n’ont lieu qu’au sein du couple. Pourquoi, alors, ne pas baser la prévention sur la promotion de l’abstinence et de la fidélité ?
Le plasticien Bryan Mc Cormack a installé 80 000 préservatifs au musée Beaubourg à Paris, en partenariat avec AIDS, ornementation scandaleuse qui s’impose à tous les visiteurs et donc aux enfants.
Plus fort encore, l’exposition intitulée « Sex in the city » réalisée par Solidarité Sida, se tient sous chapiteau à la Bastille et met en scène les perversions sexuelles les plus variées. Il paraît que rien n’est éludé. D’ailleurs l’exposition est interdite aux moins de 16 ans non accompagnés. C’est dire que ça doit être gratiné …
Ces expositions sont subventionnées, subventions votées par des politiques dont certains nous montrent malheureusement ces derniers temps à quel point leur propre sexualité est détraquée. Ceci explique peut-être cela. Sous prétexte de prévention, les grands prêtres de la lutte contre le Sida donc font la promotion de leurs propres obsessions. Et les conflits d’intérêt avec l’industrie du porno sont de plus en plus avérés.
Chaque année, 1.800.000 personnes meurent du sida, la majorité en Afrique sub-saharienne. Il faut se battre résolument pour que les malades aient accès aux traitements. Et pour que les messages de préventions soient honnêtes.
Les 2 et 3 décembre, pour le 25ème téléthon, les chrétiens et ceux qui sont attachés au respect de la vie humaine sont confrontés à un cas de conscience. L’AFM, à l’origine du Téléthon, a été initiée pour aider malades et familles et pour financer la recherche au profit des personnes souffrant de myopathies. Au fil des années, le Téléthon est devenu un mastodonte financier, un ogre médiatique, qui capte indûment la générosité du public et qui développe un puissant lobby cautionnant l’instrumentalisation de l’embryon humain.
De son côté, la Fondation Jérôme Lejeune (qui développe une recherche éthique) s’indigne de la communication du Téléthon quand elle vante le diagnostic prénatal et pré-implantatoire qui sont en réalité eugénistes, quand elle revendique des recherches transgressives et des résultats hypothétiques brandis comme des victoires déjà acquises.
Voilà donc deux grandes et justes causes, qui émeuvent et mobilisent car elles touchent des personnes malades : la lutte contre le sida et la lutte contre les maladies génétiques. Pourtant, la communication visant le grand public se fait mensongère et manipulatrice : la lutte contre le sida est instrumentalisée par des personnes qui tentent de faire cautionner leurs transgressions sexuelles. La lutte contre les maladies génétiques est instrumentalisée par des personnes qui tentent de faire cautionner leurs transgressions éthiques. Argent, pouvoir et sexe dirigent une partie du monde ? Ce n’est pas nouveau !
Il faut soutenir la solidarité envers les personnes malades, mais il n’y aura pas de vraie solidarité sans éthique.