Etude Insee Couples et familles : entre permanence et rupture

21/12/2015

famille insee

L’Insee a rendu public le 16 décembre 2015 plusieurs études qui analysent des données de 2011 sur l’évolution des couples et des familles en France et en Europe.

En France, parmi les 47,8 millions de personnes majeures, 66,4% sont en couple. Vivre en couple marié reste la situation conjugale la plus répandue (73% des 31,7 millions de couples), alors que 23% sont en union libre et 4% pacsés.

Par ailleurs, au sein des 7,8 millions de familles comptant 13,7 millions d’enfants mineurs, le modèle des enfants qui vivent avec leurs deux parents demeure largement dominant : ces familles dites «traditionnelles », composées d’un couple d’adultes vivant sous le même toit avec un ou des enfants nés de leur union, représentent 70% des familles (dont plus d’une famille sur deux où les parents sont mariés).

Les familles recomposées demeurent relativement stables, passant de 8, 7% en 1999 à 9,3% en 2011. Les situations de familles « monoparentales » ont par contre augmenté, passant de 16% à 20% sur la même période. La cause principale n’est plus le veuvage, comme autrefois, mais les ruptures de couple (pour 75% d’entre elles). Dans ces cas, la résidence chez la mère reste majoritaire, même si la garde alternée a progressé.

L’étude précise : « Chaque année, le nombre de séparations de couples cohabitants est plus élevé. Dans les années 1993-1996, il y avait chaque année, en moyenne, 155 000 séparations de couples dont au moins un des partenaires avait entre 25 et 45 ans au moment de la rupture et la moitié d’entre elles (75.000) impliquait des enfants mineurs. Quinze ans plus tard, dans les années 2009-2012, le nombre des séparations est de 253 000 par an, dont 115 000 touchent des enfants mineurs. Le nombre d’enfants mineurs impliqués dans ces séparations a augmenté, passant de 145 000 à 191 000 entre ces deux périodes. Après la séparation de leurs parents, 75 % des enfants vivent chez leur mère, 17 % en résidence alternée et 8 % chez leur père. »

40 % des familles dites monoparentales sont en dessous du seuil de pauvreté. « La séparation entraîne une baisse de niveau de vie de 3% en moyenne pour les hommes et de 20% pour les femmes ».

Par rapport au reste de l’Europe, en France « les familles nombreuses (trois enfants ou plus) y sont plus répandues (19 % des familles avec au moins un enfant de moins de 25 ans, contre 15 % en moyenne en Europe), à l’instar de tous les pays du Nord et du Nord-Ouest excepté l’Allemagne. Leur part est particulièrement élevée en Irlande (29 %). »

Une enquête citée dans l’étude sur les familles monoparentales en Europe, concernant l’opinion des différents pays européens sur la famille montre que plus de 80 % des Français pensent qu’ «un enfant a besoin d’un père et d’une mère pour être heureux ».

A savoir : 4 idées reçues sur la famille française, Le Monde 16 décembre 2015

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