Loi fin de vie et sédation : la politique du flou.

28/01/2016

FAMILLE CHRÉTIENNE : Le 27 janvier 2016, le Parlement adopte la loi fin de vie instaurant une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, répond aux questions d’Antoine Pasquier sur les dangers d’interprétation et risques de dérives euthanasiques de cette loi. « …La promesse politique de Jean Leonetti d’un « droit des malades à ne pas souffrir en fin de vie » est angélique. Elle ne correspond pas à la réalité de ce qui se vit sur le terrain. Promettre une vie sans douleur ou une mort sans souffrance, comme si cela était un droit, c’est risquer un basculement de civilisation. …Qu’une loi laisse croire que, dorénavant, nous patients, nous deviendrions les prescripteurs des gestes médicaux que les spécialistes devraient nous administrer, c’est du pur fantasme ! Cette éventualité fait peser sur nous, ou sur nos proches, un poids qui ne correspond ni à notre mission, ni à nos compétences. Prenons garde à ne pas « protocoliser » les fins de vie, comme dans une technocratie déshumanisée. » Lire l’intégralité de l’interview sur le site Famille Chrétienne

  • « Dormir avant de mourir » : est-ce qu’on nous vend du rêve ?
  • Quel problème pose la sédation profonde et continue jusqu’au décès ?
  • La commission mixte a ajouté une condition supplémentaire au second cas possible (article 3) de recours à une sédation profonde et continue, quand l’arrêt des traitements revendiqué par le patient est « susceptible de provoquer une souffrance insupportable ». Est-ce satisfaisant ?
  • Au contraire, sénateurs et députés ont accepté de supprimer un passage très contesté, celui de « ne pas prolonger inutilement sa vie ». Que faut-il en déduire ?
  • Le texte de loi définit l’alimentation et l’hydratation artificielles comme des traitements, et autorise leur possible suspension. Cela peut-il être assimilé à une forme d’euthanasie ?
  • Avec cette loi, les directives anticipées vont devenir contraignantes. Cette disposition risque-t-elle de briser le dialogue indispensable entre patient et médecin ?
  • Le monde des soins palliatifs semble de plus en plus critique sur ce texte. Comment expliquer cette évolution ?

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