Communiqué de presse : Paris, le 13 février 2014
Belgique – euthanasie des mineurs : Alliance VITA appelle à un profond sursaut éthique
Pour Xavier Mirabel, président d’Alliance VITA : « La légalisation de l’euthanasie des mineurs, votée ce jour par les députés belges est la suite logique des dérives successives que nous avons observées depuis 2002, date de la première loi autorisant l’euthanasie. Pourtant, plus de 200 pédiatres belges se sont opposés, sans être entendus, à une loi qu’ils considèrent comme inutile et violente pour les enfants et leurs familles. L’euthanasie des enfants, fondée sur une articulation confuse entre leur consentement et celui de leurs parents, demeure un acte extrêmement choquant, un acte de démission et d’abandon. Comment une démocratie peut-elle à ce point perdre le sens de la dignité de toute vie ? A partir d’une loi soi-disant très encadrée pour des cas exceptionnels, on assiste à une interprétation de plus en plus large des conditions fixées. Les derniers cas médiatiques d’euthanasie sont la preuve de ces graves dérives : deux frères jumeaux sourds de 45 ans qui risquaient de devenir aveugles, une personne de 44 ans en dépression après une opération ratée de changement de sexe, une femme qui souffrait d’anorexie, etc. Demain, d’autres lois sont en attente, notamment pour légaliser l’euthanasie des personnes dites « démentes » (type maladie d’Alzheimer) ou limiter l’objection de conscience. »
Alliance VITA appelle à un profond sursaut éthique de l’opinion publique, en France et dans toute l’Europe, pour faire barrage à l’euthanasie et au suicide assisté. D’autant que ce même jour, en France, une proposition de loi de sénateurs du groupe écologiste vient d’être renvoyée à la commission des affaires sociales du Sénat : ce texte prône l’euthanasie non seulement pour des cas de fin de vie, mais également pour des personnes dont le pronostic vital à brève échéance n’est pas menacé.
La réponse à la souffrance d’une personne ne peut être de provoquer sa mort. Alliance VITA soutient la troisième voie choisie par la France : ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie, mais développement des soins palliatifs et soulagement de la douleur.