au secours

Toujours secourir, jamais “aider” à mourir !

Le 2 décembre 2023, dans une cinquantaine de villes en France, Alliance VITA organise une campagne de mobilisation pour pousser un grand cri d’alerte contre le projet de loi annoncé par le gouvernement d’ici la fin de l’année, visant à légaliser le suicide assisté.

happening

Le Cri

Un cri scénographié de manière saisissante par des milliers de personnes portant un masque et encadrant leur visage de leurs deux mains de façon à incarner le célèbre “Cri” d’Edvard Munch, peint en 1893.

Plus de 800 membres des équipes locales VITA sont allés à la rencontre des Français, distribuant des tracts pour les sensibiliser au sujet, recueillir leur avis, leurs témoignages, et enquêter sur la question sensible du suicide assisté et de sa prévention.

Pourquoi s'être inspiré de ce tableau ? 

Mondialement connu, “Le Cri” de Munch est certainement l’expression la plus dramatique de la douleur, de l’angoisse, du désespoir.

Alliance VITA veut provoquer une prise de conscience collective : tout suicide est un drame et un appel à l’aide !

Mais au fait, de quoi s'agit-il ?
Le suicide assisté est un acte par lequel une personne provoque elle-même sa mort au moyen d’un produit ou d’un dispositif qui ont été mis à sa disposition dans ce but.
flyers le cri mockup

Légaliser l’assistance au suicide va ruiner sa prévention.

tout suicide est un drame

Derrière le cri silencieux des personnes qui souffrent,
il y a toujours un appel à l’aide et à la solidarité. Ne les abandonnons pas !

Face à ce projet, nos cris s’élèvent…

un cri d'effroi

à l’idée que certaines personnes soient exclues de la prévention du suicide comme si certaines vies ne  valaient plus la peine d’être vécues.

un cri de colère

poussé par ceux qui sont endeuillés par le suicide d’un proche.

un cri de révolte

devant l’implication exigée de soignants pour valider les demandes, fournir les produits létaux et participer à leur administration.

un cri d'alerte

sur l’impact de la légalisation du suicide assisté sur les personnes souffrant de dépression.

un cri de mise en garde

sur le risque d’avoir un poison mortel à disposition.

un cri d'alerte

sur l’impact de la légalisation du suicide assisté sur les personnes souffrant de dépression.

un cri de mise en garde

sur le risque d’avoir un poison mortel à disposition.

Par ces cris, nous appelons ceux qui nous gouvernent à sauvegarder le premier objectif de toute société digne de l’humanité : soutenir et protéger la vie des personnes les plus fragiles, toujours les secourir, les aider à vivre, jamais à mourir.

Tel est le fondement de la vraie solidarité.

le suicide assisté

Dépasser les idées reçues

"Le suicide, c'est violent et traumatisant pour les proches. Le suicide assisté, c'est "plus propre", "plus doux". Et on a le temps de s'y préparer."
En autorisant le suicide assisté, on normalise le suicide et on entrave sa prévention en ignorant qu’il produit un effet de contagion aussi nommé « l’effet Werther ». Dans des recommandations adressées aux professionnels des médias, l’Organisation Mondiale de la Santé, en partenariat avec l’Association internationale pour la prévention du suicide (IASP), préconise notamment d’éviter le langage qui sensationnalise et normalise le suicide ou qui le présente comme une solution aux problèmes.

En autorisant le suicide assisté sous certaines conditions, on exclut de facto certaines personnes de la prévention du suicide.

Aux Pays-Bas, pays où le suicide assisté et l’euthanasie sont dépénalisés depuis 2001, le nombre de suicides est passé de 8,3 pour 100 000 habitants, en 2007, à 10,6, en 2021 soit une hausse de 27%. Dans le même temps, la hausse du taux de décès à la suite d’une euthanasie, est passée de 1,6 % en 2007 à 4,8 %, en 2021.

"Le cadre légal actuel ne répond pas à toutes les souffrances."
La France a beaucoup progressé dans le soulagement des douleurs. On ne meurt plus comme il y a 10 ans. Le choix n’est pas entre souffrir et mourir. Aujourd’hui on a les moyens de soulager même les souffrances réfractaires, ne serait-ce que par des sédations intermittentes. Et en toute fin de vie très douloureuse il y a la sédation profonde et continue jusqu’au décès. Mais les conclusions de la mission d’évaluation parlementaire de la loi Claeys-Leonetti, ont montré que la loi est encore peu connue et peu appliquée faute de moyens. Comme le souligne le député Thibault Bazin dans sa contribution au rapport, une évolution législative dans ces conditions pourrait conduire à ce que « l’aide active à mourir « soit demandée par défaut, faute de pouvoir bénéficier d’un accompagnement satisfaisant en fin de vie.

Le suicide assisté et l’euthanasie n’éliminent pas la souffrance mais provoquent la mort. C’est une forme d’abandon. Au contraire, il faut garantir l’accès aux soins palliatifs. D’après l’expérience des services de soins palliatifs, les rares demandes d’euthanasie demeurent quasi inexistantes une fois la souffrance soulagée. La demande de mort est presque toujours un appel à l’aide.

"Légaliser le suicide assisté permettra à chacun de faire son choix sans obligation pour ceux que ne le souhaiteront pas."
Le droit de mourir pour les uns peut se transformer en devoir de mourir pour ceux qui sont les plus fragiles. Cette loi modifiera le regard de la société sur les plus vulnérables qui pourraient vouloir s’auto exclure par peur de peser sur leurs proches. Au Canada où les dépenses publiques sociales sont inférieures à la moyenne des pays membres de l’OCDE, le recours à l’euthanasie par manque d’aide financière interroge : Le cas de Sathya Dhara Kovac est emblématique. Atteinte de SLA, et euthanasiée en octobre 2022, elle a écrit à ses proches : “En fin de compte, ce n’est pas une maladie génétique qui m’a fait partir, c’était un système …Il y a un besoin désespéré de changement. C’est la maladie qui cause tant de souffrance. Les personnes vulnérables ont besoin d’aide pour survivre. J’aurais pu avoir plus de temps si j’avais eu plus d’aide“ En Suisse, le suicide assisté est proposé dans les maisons de retraite, dans les centres de soins palliatifs…

Ce nouveau droit impose à la société de s’organiser pour le rendre effectif en impliquant des soignants pour prescrire ou administrer les produits létaux. Il est donc inexact de dire que ce droit ne s’impose qu’à ceux qui opteront pour un suicide assisté.

"Le suicide assisté et l’euthanasie seront encadrés par un cadre strict."
Les exemples étrangers montrent que partout où l’euthanasie et le suicide assisté ont été légalisés à titre exceptionnel, le cadre n’a ensuite cessé de dériver.

En Belgique, le nombre d’euthanasies a décuplé depuis la légalisation en 2002. L’euthanasie est ouverte aux mineurs sans limite d’âge depuis 2014 et tous les établissements de santé sont forcés de la pratiquer depuis 2020. Par ailleurs plusieurs patients souffrant de dépression ou de troubles psychiatriques ont été euthanasiés comme la jeune Shanti de Corte, euthanasiée pour dépression alors qu’elle avait échappé à l’attentat de l’aéroport de Bruxelles en 2016.

La Suisse a ouvert le suicide assisté aux détenus et aux personnes fatiguées de vivre, les rendant éligibles à la mort.

Au Canada, pays où l’on meurt le plus par euthanasie, une ancienne combattante de l’armée s’est vu proposer l’euthanasie par un agent du ministère des anciens combattants alors qu’elle ne demandait que le soutien et les services auxquels elle avait droit.

Le “happening” en photos…

Passez à l’action !

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