Veillée d’armes avant le débat sur l’euthanasie

21/01/2011

Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie

 

Comment va tourner le débat du mardi 25 janvier au Sénat sur l’euthanasie ? Tout dépend de la présence, au moment du vote, des sénateurs UMP hostiles à cette perspective.

Les militants pro-euthanasie espèrent un vote historique. A l’image de Muguette Dini, la présidente centriste de la Commission des Affaires Sociales, qui a organisé la fusion de la proposition socialiste avec d’autres, dont celle du sénateur UMP Alain Fouché.

Dans une tribune publiée dans Le Figaro du 14 janvier, monseigneur Vingt-Trois s’est élevé contre « ce qu’il faut bien appeler un ‘permis de tuer’ » en rappelant que « la manière dont elle traite les plus vulnérables » mesure la « qualité d’une civilisation ».

L’Alliance pour les Droits de la Vie a pour sa part organisé le même jour vingt-huit manifestations symboliques en Province. Elle a rencontré cinquante de sénateurs de toutes sensibilités et écrit à vingt mille maires, pour les alerter. Sa pétition « Stop à l’euthanasie » va dépasser sur Internet les 50 000 signatures.

Le sondage commandité par la société française d’accompagnement et de soins palliatif révèle que 60% des Français préfèrent le développement des soins palliatifs à la légalisation de l’euthanasie.

La situation des pays où elle est advenue n’a rien de rassurant : des dérives à répétition montrent dans quel engrenage fait entrer l’euthanasie légale. Déjà, de nombreux médecins généralistes belges, mal formés aux soins palliatifs, motivent leurs euthanasies par des douleurs physiques qu’ont aurait pu soulager. Des Hollandais âgés ont migré dans les zones allemandes frontalières, craignant qu’on abuse un jour de leur vulnérabilité. L’association suisse Dignitas a organisé le suicide de personnes psychiquement malades ou dépressives, et aucunement en fin de vie. Là où l’euthanasie est légale se répand aussi l’euthanasie clandestine, qui s’affranchit de la paperasserie impliquée par la procédure officielle… Une fois le tabou tombé, certains semblent tout s’autoriser. De quoi s’inquiéter pour les personnes incapables de s’exprimer et dont la dépendance pèse sur l’entourage ou les institutions médicales.

Comment évoluerait le système de santé français, fondé sur la confiance entre soignants et soignés, à partir du moment où les premiers pourraient administrer la mort aux seconds ? Grave menace pour les personnes dépendantes quand on méprise la vulnérabilité humaine au lieu de l’accueillir.

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