Antispécisme : Peut-on encore défendre l’homme aujourd’hui ? – Paul Sugy

“L’homme des antispécistes est sans limite” au sens où plus aucune frontière ne le sépare du reste du vivant. C’est un homme au contour trouble et incertain, un homme qui doute de lui-même et de sa superiorité sur l’animal. Cet homme-là achèverait de se déconstruire, dans son rapport au monde et dans sa perception de lui-même.

Ayant déjà renoncé aux frontières entre les nations puis entre les sexes, il abolirait celles entre les espèces, écroulant ainsi l’une des dernières digues qui lui permettaient encore de se croire le dépositaire d’une identité. Dans l’élimination de ses prétentions, cet homme-là croit s’accomplir en s’effaçant. Il ne fait en réalité que précipiter son extinction.

 

 

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