Une étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), publiée le 29 juin 2018, analyse l’impact de la séparation des parents sur les enfants qui entrent dans l’âge adulte.
Fin 2014, 1,4 million de jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans avaient leurs parents séparés, soit un jeune adulte sur quatre. Pour la plupart de ces jeunes, la séparation de leurs parents est intervenue avant l’âge de 18 ans (plus de 80%). La Drees observe que le fait de résider chez un seul de ses parents distend les relations avec l’autre parent. Ainsi, 31% des jeunes adultes dont les parents sont séparés n’ont plus de relation avec un de leurs parents, le plus souvent leur père (pour 27%). Lorsqu’ils n’ont plus de relation avec un de leurs parents, ces jeunes adultes déclarent que cela est lié à la séparation (49%), plus qu’à la distance géographique avec le parent (14%).
Les jeunes dont les parents sont séparés quittent plus fréquemment le domicile parental que les autres, surtout si le parent avec qui ils ont vécu après la séparation a eu un enfant d’une nouvelle union. 45% des jeunes dont les parents sont séparés poursuivent des études, contre 53% de ceux dont les parents forment un couple. La durée d’études des 18-24 ans dont les parents se sont séparés avant leur majorité serait réduite de six mois à un an en moyenne. Ils sont plus fréquemment inactifs ou au chômage. Ils sont également moins diplômés, sauf si leurs parents séparés entretiennent de bonnes relations. Les jeunes de parents séparés s’éloignent moins pour étudier et vivent un peu plus souvent en couple cohabitant.
Les relations avec le père sont plus particulièrement affectées par la séparation : un quart des jeunes adultes n’ont plus de relation avec leur père. D’autre part pour ceux qui ont encore des relations avec leur père, le fait que que ce dernier ait un enfant ou un bel enfant d’une nouvelle union provoque des tensions pour 40% des jeunes .« Quelle que soit la modalité de résidence après la séparation, les filles font plus souvent part de tensions relationnelles avec leur père ». Les résidences alternées et chez le père sont un peu plus fréquentes pour les garçons (21%) que pour les filles (16%). Les jeunes adultes de parents séparés, quand ils ont des relations avec leur père, discutent moins souvent avec lui que les autres jeunes d’argent, de loisirs, de politique, des études, de culture, de la vie quotidienne, de leur vie sentimentale ou sexuelle.
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