[CP] – Projet de loi fin de vie : Alliance VITA dénonce un marché de dupes

22/05/2023

COMMUNIQUE DE PRESSE – 22 mai 2023

Projet de loi fin de vie : un marché de dupes

 

Alliance VITA dénonce les propos insidieux de la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé sur le contenu du futur projet de loi fin de vie.

Tout en promettant une « co-construction » avec des soignants et des parlementaires, Agnès Firmin Le Bodo annonce un projet de loi qui semble déjà ficelé ouvrant l’euthanasie et le suicide assisté à des personnes dont le pronostic vital est engagé à moyen terme.

Comment ne pas y voir l’abandon de ceux qui auraient le plus besoin d’être protégés et accompagnés et qu’en est-il de la réalité de la demande d’euthanasie des personnes concernées par ces maladies ? L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) comme la mission d’évaluation de la loi Claeys Leonetti présidée par le député Falorni ont rappelé le manque de données sur les conditions dans lesquelles on meurt en France.

Pour faire passer la pilule létale de l’euthanasie et du suicide assisté aux soignants, on leur garantit une clause de conscience et le développement des soins palliatifs. La ministre va jusqu’à proposer un service de mort sur ordonnance qui pourrait être administré par des associations. C’est tromper les soignants qui de facto seront impliqués dans le processus. C’est aussi contredire frontalement la prévention du suicide.

Pour le porte-parole d’Alliance VITA, Tugdual Derville : « Alors que l’hôpital traverse une crise sans précédent la ministre se permet d’annoncer les contours d’un futur projet de loi qu’elle prétend clairement encadré alors que nous sommes dans le plus grand flou : la seule notion de pronostic vital engagé à moyen terme ouvre la porte à toutes les dérives dans la mesure où les études montrent partout dans le monde qu’il est impossible de prédire avec fiabilité la mort à moyen terme. Par ailleurs, nul ne peut ignorer que ce sont les soignants qui sont sollicités en première ligne pour pratiquer l’euthanasie ou le suicide assisté.

En outre, on ne peut que s’indigner que soit renvoyé en décembre le détail des mesures de développement des soins palliatifs alors même que c’est un argument utilisé par le gouvernement pour prétendre légitimer l’administration de la mort. Enfin en laissant entendre que la France pourrait opter pour le suicide assisté, la ministre ruine le principe d’universalité de prévention du suicide, drame dont les plus vulnérables doivent être prioritairement protégés. » 

Le droit d’accès aux soins palliatifs est garanti par la loi de 1999 et c’est lui qui doit prioritairement être mis en œuvre sans qu’il soit nécessaire de passer par une nouvelle loi.

 

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