La pratique de l’avortement sélectif des fœtus féminins s’étend

04/12/2011

La pratique de l’avortement sélectif des fœtus féminins est en train de s’intensifier en Asie centrale et de s’étendre dans certains pays d’Europe balkanique, ont annoncé des démographes réunis à Paris le 2 décembre 2011. Selon les spécialistes réunis à l’initiative du Centre Population et Développement (CEPED), des pays  comme la Géorgie, l’Azerbaïdjan, l’Arménie ainsi que des nations des Balkans connaissent des déséquilibres démographiques déjà marqués, du fait de cette sélection prénatale. Alors que l’équilibre habituel se situe à 105 filles pour 100 garçons, ce rapport se trouve à 112 garçons pour 100 filles au Kosovo, 111,5 garçons pour 100 filles en Albanie, 109,7 garçons pour 100 filles au Monténégro et 106,4 garçons pour 100 filles en Macédoine.

Les démographes expliquent ce phénomène par le croisement de trois facteurs : d’abord une préférence ancestrale pour les garçons, qui ont le rôle de transmettre le nom de famille et de prendre en charge leurs parents âgés ; ensuite l’arrivée de services d’échographie et d’avortement faciles d’accès et peu couteux ; enfin la tendance générale à réduire le nombre d’enfants par famille. L’avortement sélectif des filles est bien connu en Inde et en Chine où il a déjà abouti à un manque cumulé de 80 millions de femmes.

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