Université de la vie 2024 « Parier sur la vie, est-ce raisonnable ? » Soirée 1 : “La vie à son commencement”

17/01/2024

Université de la vie 2024 – Première soirée : “La vie à son commencement”

 

La 19e édition de l’Université de la vie 2024 s’est ouverte sur une première soirée dédiée à la vie à son commencement.

 

Plus de 7000 participants se sont retrouvés dans plus de 160 villes en France et à l’étranger pour se former, s’informer, réfléchir et pour agir face aux défis bioéthiques, politiques, culturels et humains à relever aujourd’hui.

Alors que la natalité baisse en France depuis 10 ans, cette séquence a exploré les ressorts d’un certain désenchantement de la maternité, pour se pencher ensuite sur l’élan de vie qui traverse chaque personne malgré ses ambivalences et ses peurs. Si tout le monde ne devient pas parent, l’enfantement est l’une des plus puissantes sources de ré-enchantement du monde. Qu’est-ce que donner naissance aujourd’hui dans une société tentée de vouloir tout maîtriser ?

 

A l’origine d’une maternité désenchantée, la journaliste Aziliz Le Corre, identifie trois principaux discours : le discours écologique par la voix des GINKS (green Inclination No Kids, engagement vert pas d’enfant) qui recommandent de ne pas avoir d’enfant pour préserver la planète ; le discours féministe qui considère la maternité comme une aliénation et son dernier avatar, le mouvement du regret maternel (courant de femmes qui regrettent d’avoir mis au monde un enfant) ; et le « petparenting » qui voit l’animal comme un substitut d’enfant. Face à ces discours, Aziliz plaide l’engagement, c’est-à-dire « accepter d’être responsable de cet être qui vient au monde ».

Et de conclure ainsi : « Face à toutes les inquiétudes du temps présent, mettre au monde un enfant est le plus grand acte d’espérance qui soit. Et l’une des seules véritables sources de ré-enchantement de notre monde. »

 

Responsable du service d’écoute SOS BébéJeanne Bertin-Hugault explore l’élan de vie dont chacun peut faire l’expérience et « que des évènements, des conditions peuvent alimenter, ou au contraire, étouffer ou éteindre ». Influençant l’élan de vie, l’ambivalence se manifeste notamment dans le désir d’enfant : « Il peut y avoir des doutes et des craintes liées à ce désir, par exemple la peur de renoncer à l’enfant que l’on a été ». L’ambivalence pendant la grossesse est souvent inconsciente et peut convoquer des sentiments d’amour et de haine, d’attachement et de rejet.

Et lorsque l’enfant paraît, « l’ambivalence exprime déjà l’attachement » de la mère au bébé. Outre l’ambivalence, les épreuves, les deuils et les peurs peuvent aussi parasiter cet élan de vie. In fine ce sont les liens et l’écoute qui le nourrissent : « L’écoute bienveillante offre à l’autre l’attention dont il a besoin pour sortir de sa solitude, se libérer de ses peurs, imaginer d’autres chemins possibles. »

 

Avec Blanche Streb, Directrice de la formation d’Alliance VITA, place à la réflexion autour de « ce que l’enfantement nous révèle de notre humanité et de l’impact possible des nouvelles techniques /pratiques de procréation artificielle sur les mentalités. » Comment articuler l’enfantement et son inscription dans la réalité, dans celle du temps par exemple ? Désormais des techniques comme la procréation artificielle donnent « l’illusion de défier le temps » voire « de défier la mort » via la PMA post mortem.

Derrière l’avènement de la technicisation de la procréation, s’impose une volonté démesurée « de maîtriser le mystère de la naissance » et le risque est de voir s’affronter deux cultures : « celle de la tentation de maîtrise et celle de l’accueil de l’imprévisible. Celle de la vie prise et celle de la vie reçue. »

 

 

Dans le prolongement de la transformation des mentalités par l’artificialisation de la procréation, Céline Revel-Dumas, journaliste et auteur de GPA. Le grand bluff, décrit la réalité de la GPA derrière la promesse d’une pratique encadrée et soi-disant « éthique ». La réalité c’est la toute-puissance du désir des parents au mépris de l’intérêt de l’enfant. C’est aussi une procédure de marchandisation globale, de l’achat d’ovocytes à l’accouchement, dans un marché d’ampleur internationale.

Enfin la légalisation de la GPA génère automatiquement un marché noir contrairement aux arguments invoqués par les partisans d’une GPA encadrée.

 

Dans de très nombreuses villes de France et de l’étranger, les soirées “La vie à son commencement” se sont conclues par des témoignages locaux : de médecins, soignants, de bénévoles, d’écoutants, de parents…

Prochaine soirée le 22 janvier autour de « La vie dans son déploiement ».

 

Retrouvez le programme de l’Université de la vie 2024.

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