Vieillesse et dépendance : chiffres-clés

Vieillesse et dépendance : chiffres-clés

Vieillesse et dépendance : chiffres-clés

 

Les personnes âgées de 65 ans et plus sont 11,2 millions de personnes en 2011 :  elles représentent 17,1% de la population française (20,7% de la population en Allemagne et 11,3% en Irlande). Les moins de 20 ans étaient 16 millions en 2011, ils représentent 24,5% de la population.(Source INSEE).

Les projections démographiques font état d’une augmentation de 25% des personnes âgées de plus de 75 ans d’ici 2025. Leur nombre passerait de 5,5 millions en 2010 à 6,6 millions en 2025. (source : Conseil économique, social et environnemental – La dépendance des personnes âgées juin 2011).

La dépendance concerne 2,7% de la population des 60-79 ans et 11,2%  au-delà de 82 ans avec une durée moyenne d’environ 4 ans  (source : Conseil économique, social et environnemental – La dépendance des personnes âgées juin 2011).

Plus de 6 personnes sur 10 âgées de 80 ans et plus vivent à domicile. 25% souffrent d’une perte d’autonomie modérée et 2,5% d’une dépendance forte. 657 000  personnes âgées sont accueillies en établissement, à l’âge d’entrée moyen de 83,5 ans. (source : Conseil économique, social et environnemental – La dépendance des personnes âgées juin 2011)

La maladie d’Alzheimer touche à partir de 85 ans une femme sur 4 et un homme sur  5. On évalue à 800 000 le nombre de  personnes atteintes de la maladie actuellement en France. Près de 350 000 personnes bénéficient d’une prise en charge pour affection de longue durée (Source plan Alzheimer 2008-2012).

L’espérance de vie des Français a beaucoup augmenté ces dernières décennies : 78,2 ans pour les hommes et 84,8 ans pour les femmes en 2011. Celle des femmes est aussi supérieure à la moyenne des Européennes (82,6 ans) (source INSEE).

Le nombre de décès en 2011, tous âges confondus, est de 555 000 en France (Source : INSEE) dont 30% de maladies cardio-vasculaires et 30% de cancer.

Isolement : on estime que 16 à 25 % des personnes âgées de plus de 70 ans se sentent isolées. (Source Axa Prévention – Santé)

Suicide : les personnes de plus de 65 ans représentent près d’un tiers des personnes qui se suicident. Pour environ 10 000 suicides en France chaque année, 3000 concernent des personnes de plus de 65 ans. Le taux de suicide augmente avec l’âge : il passe de 6,7 décès pour 100 000 habitants entre 15 et 24 ans à 33,6 après 74 ans. (source : Dress- L’état de santé de la population en France  – 2011)

Plus de la moitié des Français meurent à l’hôpital : 59,5% des personnes meurent à l’hôpital et 12% en maison de retraite en raison des exigences techniques de la médecine moderne d’une part, et de l’éclatement ou de l’éparpillement des familles dont le rythme de vie est difficilement conciliable avec l’exigence de l’accompagnement de fin de vie des proches, d’autre part.

Lorsqu’on les interroge, 70% des Français affirment désirer mourir à domicile.

La canicule, en 2003,  a provoqué au mois d’août un excédent de 15 000 décès chez les personnes âgées.

L’euthanasie illégale n’est pas quantifiable.

 

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Femmes, violence et grossesse

Le 5 novembre 2011, des milliers de personnes défilaient à Paris contre les violences faites aux femmes. Cette manifestation venait rappeler la nécessité d’aller encore plus loin pour les protéger des violences sexistes et conjugales. Au moment où je croisais le défilé près de la Place Saint Sulpice, les manifestants rythmaient leur marche du slogan : « quand une femme dit non, c’est non ». Le même jour, le chanteur de raï algérien Cheb Mami donnait un concert au Zenith après sa sortie de prison le 23 mars dernier. Condamné à 5 ans d’emprisonnement en juillet 2009 par le tribunal de Bobigny pour tentative d’avortement forcé sur sa compagne, il est en liberté conditionnelle moins de deux ans après.…
Sa compagne avait dit pourtant dit non …. L’Agence France Presse rappelle les circonstances de l’agression de cette photographe de presse de 43 ans, dans une dépêche datée du même jour : « Elle a raconté avoir été amenée de force en août 2005 dans une villa à Alger après avoir annoncé sa grossesse au chanteur, qui y était opposé. Elle a dit y avoir été droguée et séquestrée, affirmant que deux femmes et un homme ont tenté de lui faire un curetage. Elle a finalement donné naissance à une fille. » Cette petite fille a aujourd’hui 4 ans. Son père ne l’a jamais vue.
Quelques jours avant ce concert du 5 novembre, on peut lire sur Internet que Cheb Mami espérait avoir l’indulgence du public français. Avec plus de 3000 billets vendus, il ne semble pas lui en vouloir. Les femmes qui défilaient n’étaient peut-être pas au courant. Aucune réaction significative n’a émergé dans la presse française.
« Toute violence faite aux femmes est inacceptable »
Réaction diamétralement opposée au Québec. Un concert prévu pour ce mois de novembre dans le cadre du festival du monde arabe de Montréal a été annulé dès le mois d’août. Face aux critères artistiques revendiqués par la direction du festival qui faisait valoir que Cheb Mami avait une « belle voix », ce sont les critères éthiques qui l’ont emporté. « Toute violence faite aux femmes est inacceptable » affirmait Christine Saint-Pierre, ministre de la Culture et de la Condition féminine du Québec. Au Canada, l’opinion publique est plus sensible à la cause des femmes comme d’ailleurs à la non-violence.
En 2010, la France a voté une loi relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et à leurs incidences sur les enfants. Il reste du chemin à faire pour que les mentalités évoluent et que les comportements changent.
L’agression de Cheb Mami sur sa compagne est le reflet extrême d’un nouveau type de violence qui se développe depuis quelques années : la violence subie par les femmes en raison de leur grossesse. Elle est rarement physique mais celle qui relève du harcèlement moral est fréquente. Il suffit d’écouter le témoignage des femmes dont le compagnon demande l’avortement.
La France vient d’instituer le25 novembre comme journée nationale de sensibilisation aux violences faites aux femmes. Toutes les formes de violence doivent être prises en compte.

Comment accoucher dans le secret en France?

Comment accoucher dans le secret en France?

I. Législation sur l’accouchement sous X

 

1. Droits de la femme

Article L222-6 du Code de l’action sociale et des familles

Modifié par Loi n°2002-93 du 22 janvier 2002 – art. 2 JORF 23 janvier 2002

Toute femme qui demande, lors de son accouchement, la préservation du secret de son admission et de son identité par un établissement de santé est informée des conséquences juridiques de cette demande et de l’importance pour toute personne de connaître ses origines et son histoire. Elle est donc invitée à laisser, si elle l’accepte, des renseignements sur sa santé et celle du père, les origines de l’enfant et les circonstances de la naissance ainsi que, sous pli fermé, son identité. Elle est informée de la possibilité qui lui est offerte de lever à tout moment le secret de son identité et, qu’à défaut, son identité ne pourra être communiquée que dans les conditions prévues à l’article L. 147-6. Elle est également informée qu’elle peut à tout moment donner son identité sous pli fermé ou compléter les renseignements qu’elle a donnés au moment de la naissance. Les prénoms donnés à l’enfant et, le cas échéant, mention du fait qu’ils l’ont été par la mère, ainsi que le sexe de l’enfant et la date, le lieu et l’heure de sa naissance sont précisés à l’extérieur de ce pli. Ces formalités sont accomplies par les personnes visées à l’article L. 223-7 avisées sous la responsabilité du directeur de l’établissement de santé. A défaut, elles sont accomplies sous la responsabilité de ce directeur.

Les frais d’hébergement et d’accouchement des femmes qui ont demandé, lors de leur admission dans un établissement public ou privé conventionné, à ce que le secret de leur identité soit préservé, sont pris en charge par le service de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du département siège de l’établissement.

Sur leur demande ou avec leur accord, les femmes mentionnées au premier alinéa bénéficient d’un accompagnement psychologique et social de la part du service de l’Aide sociale à l’enfance.

Pour l’application des deux premiers alinéas, aucune pièce d’identité n’est exigée et il n’est procédé à aucune enquête.

Les frais d’hébergement et d’accouchement dans un établissement public ou privé conventionné des femmes qui, sans demander le secret de leur identité, confient leur enfant en vue d’adoption sont également pris en charge par le service de l’Aide sociale à l’enfance du département, siège de l’établissement.

 

II. Accès aux origines personnelles

Article L147-1 du Code de l’action sociale et des familles

Créé par Loi n°2002-93 du 22 janvier 2002 – art. 1 JORF 23 janvier 2002

Un Conseil national, placé auprès du ministre chargé des Affaires sociales, est chargé de faciliter, en liaison avec les départements et les collectivités d’outre-mer, l’accès aux origines personnelles dans les conditions prévues au présent chapitre.

Il assure l’information des départements, des collectivités d’outre-mer et des organismes autorisés et habilités pour l’adoption sur la procédure de recueil, de communication et de conservation des renseignements visés à l’article L. 147-5, ainsi que sur les dispositifs d’accueil et d’accompagnement des personnes à la recherche de leurs origines, des parents de naissance et des familles adoptives concernés par cette recherche ainsi que sur l’accueil et l’accompagnement des femmes demandant le bénéfice des dispositions de l’article L. 222-6.

Il émet des avis et formule toutes propositions utiles relatives à l’accès aux origines personnelles. Il est consulté sur les mesures législatives et réglementaires prises dans ce domaine.

Il est composé d’un magistrat de l’ordre judiciaire, d’un membre de la juridiction administrative, de représentants des ministres concernés, d’un représentant des conseils généraux, de trois représentants d’associations de défense des droits des femmes, d’un représentant d’associations de familles adoptives, d’un représentant d’associations de pupilles de l’Etat, d’un représentant d’associations de défense du droit à la connaissance de ses origines, et de deux personnalités que leurs expérience et compétence professionnelles médicales, paramédicales ou sociales qualifient particulièrement pour l’exercice de fonctions en son sein.

 

1. Démarches d’accès aux origines personnelles

Mis à jour le 10.12.2010 par Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)

http://vosdroits.service-public.fr/F3136.xhtml

2. Principe d’accès aux origines personnelles

Lors d’un accouchement dans un établissement de santé (public et privé, conventionné ou non), une femme qui souhaite garder l’anonymat peut demander le secret de son admission et de son identité.

Aucune pièce d’identité ne peut lui être demandée et aucune enquête ne peut être menée.

Informations communiquées à la femme

Lors de son admission dans l’établissement de santé, la femme est informée sur :

  • les conséquences de l’abandon de l’enfant,
  • l’importance pour l’enfant des informations qu’elle peut laisser sur son histoire et son origine.

Elle est également informée du choix qui lui est laissé de donner son identité sous pli fermé.

Les correspondants du Conseil national pour l’accès aux origines personnelles (CNAOP) ou, à défaut des personnels de santé, informeront la femme sur :

  • les aides publiques permettant aux parents d’élever leurs enfants,
  • le régime des tutelles des pupilles de l’État,
  • les délais et conditions sous lesquels l’enfant peut être repris par ses parents en cas de remise au service de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

3. Renseignements éventuellement transmis par la femme

Les correspondants du CNAOP ou, à défaut des personnels de santé, informeront la femme sur la possibilité de donner des renseignements non-identifiants (notamment sur les origines de l’enfant).

Si elle accepte, la femme peut laisser des renseignements sur :

  • sa santé et celle du père,
  • les origines de l’enfant,
  • les circonstances de la naissance de l’enfant.

Elle peut également laisser des renseignements sur son identité, sous pli fermé.

Seront indiquées à l’extérieur du pli, les prénoms donnés à l’enfant (et, le cas échéant, la mention du fait qu’ils ont été choisis par la mère) ainsi que le sexe de l’enfant et la date, le lieu et l’heure de sa naissance.

Ces formalités (recueil du pli fermé, des éléments non-identifiants…) sont accomplies :

  • par les correspondants du CNAOP, avisés par le directeur de l’établissement de santé,
  • ou, à défaut, par les personnels de santé, sous la responsabilité du directeur de l’établissement de santé.

Le pli fermé et les renseignements non-identifiants seront conservés par le président du Conseil général qui peut les transmettre, à sa demande, au Conseil national d’accès aux origines personnelles (CNAOP).

A noter : la femme est également informée qu’elle peut lever le secret de son identité à tout moment ou compléter les renseignements communiqués lors de son admission.

 

Autres dispositions

Placement de l’enfant

L’enfant sera :

  • remis aux services départementaux de l’Aide sociale à l’enfance (ASE)
  • ou recueilli par un organisme français autorisé pour l’adoption.

Accompagnement de la femme

Sur sa demande ou avec son accord, la femme peut bénéficier d’un accompagnement psychologique et social de la part du service de l’ASE.

Frais d’hébergement et d’accouchement

Les frais d’hébergement et d’accouchement de la femme qui a demandé, lors de son admission dans un établissement public ou privé conventionné, à ce que le secret de son identité soit préservé, sont pris en charge par le service de l’aide sociale à l’enfance du département où est situé l’établissement de santé.