[CP] PMA « homosexuelle » et loi famille

COMMUNIQUE DE PRESSE : Paris, le 11 septembre 2013

Alliance VITA en état de vigilance absolue

Alliance VITA prend acte de l’annonce de Madame Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, d’exclure de la « loi famille » l’accès à la procréation médicalement assistée pour deux personnes de même sexe.

Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et porte-parole de la Manif pour tous :

« Madame Touraine a enfin reconnu que ce sujet ‘soulève des questions éthiques’, estimant qu’il ne ‘doit pas diviser’. Elle est tout à fait consciente que des foules considérables sont prêtes à redescendre avec nous dans la rue pour défendre les droits des enfants et que ce projet de réforme n’est soutenu que par une minorité des personnes homosexuelles. Cette minorité n’a-t-elle pas déjà été abusée par ceux qui lui ont fait croire qu’on pouvait effacer sans dommage la complémentarité père/mère dans l’engendrement et l’éducation ?

Ce recul gouvernemental n’enlève rien à notre mobilisation pour protéger tout enfant de la privation délibérée d’un père ou d’une mère. Habitués sur ce sujet aux valses-hésitations au sommet de l’Etat, et notant que la porte-parole du gouvernement est toujours à la recherche ‘du meilleur véhicule’ pour qu’un texte soit soumis au Parlement, nous restons en état de vigilance absolue… N’oublions pas que l’adoption plénière a bel et bien été votée sous le faux-nez de ‘mariage pour tous’, sans prendre en compte l’intérêt supérieur de l’enfant. Nous sommes prêts à retourner massivement dans la rue, la grande vague des rassemblements de l’année 2013 attestant que de nombreux Français entendent défendre la cause des enfants. »

« Cellules souches : un fragile équilibre pulvérisé »

Pour Arnold Munnich, professeur à l’université Paris-Descartes et chef du département de génétique de l’hôpital Necker-Enfants malades, cette loi (…) « n’apporte rien à la recherche mais constitue, par contre, une régression de taille dans notre niveau de conscience et de vigilance collective. C’est une victoire idéologique à courte vue pour des associations militantes et des lobbys scientifiques, toujours prompts à rendre la prétendue coercition réglementaire responsable de nos modestes performances dans la compétition internationale. »
En outre, pour lui, (…) « la réglementation actuelle n’a pas bridé la recherche. (…) Chaque fois que la question était pertinente et le problème bien posé, les dérogations ont été accordées. Pas un seul projet de recherche de qualité n’a été interdit. »
En conclusion, (…) « cette loi est une faute contre l’esprit, car elle érige l’exception en règle générale. (…) Cette disposition législative s’apparente davantage à un tour de prestidigitation, à de l’illusionnisme, qu’à une véritable avancée. On le verra dans quelques mois, elle n’aura guère d’impact car les chercheurs peuvent déjà mener les recherches qu’ils souhaitent. Par contre, cette loi aura profondément et durablement blessé de nombreux Français, pour qui on ne joue pas avec le respect de la dignité de la vie. »
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Bonnemaison en cour d’assises ?

Bonnemaison en cour d’assises ?

Le Parquet de Bayonne a remis début août 2013 son réquisitoire définitif et demande le renvoi en cour d’assises du docteur Bonnemaison, ce médecin urgentiste accusé de 8 cas d’empoisonnement de personnes âgées à l’hôpital de Bayonne en 2011. 

Les deux juges d’instruction chargés de l’affaire devraient rendre leur ordonnance de règlement fin août-début septembre, et suivre en partie ou totalement ces réquisitions du procureur de la République. Un éventuel procès en assises pourrait se tenir à Pau au second trimestre 2014.

Le médecin urgentiste, 52 ans, fils d’un chirurgien chef de clinique du Pays basque, aurait utilisé des médicaments d’anesthésie (Norcuron et Hypnovel) stockés dans une armoire à pharmacie de la réanimation et des urgences. Il a été suspendu de l’Ordre des médecins en novembre 2011, puis radié de l’Ordre en janvier 2013 (une procédure d’appel est en cours).

Nicolas Bonnemaison n’a pas nié les faits, déclarant avoir “pleine conscience de la gravité des actes” reprochés. Il a toujours assuré avoir agi seul et ne pas agir en militant. Pourtant, ses avocats viennent d’expliquer que “Nicolas Bonnemaison est prêt à se défendre devant un jury populaire s’il le faut, de façon à poser les vraies questions de l’euthanasie sans hypocrisie”.

Le ministre des personnes âgées, Michèle Delaunay, a également pris position hieren se disant “convaincue que les intentions du Dr Bonnemaison n’étaient pas celles d’un meurtrier ou d’un empoisonneur mais celles d’un médecin qui a pris des responsabilités qu’il conviendra de juger”.

Le procès du docteur Bonnemaison risque donc d’être utilisé comme un cas symbolique dans le débat public sur la fin de vie qui va être organisé en France à partir de l’automne 2013. Ce débat national serai suivi d’un projet de loi “pour compléter la loi Leonetti”, selon les annonces du président Hollande à la suite du rapport du CCNE le 1er juillet dernier.

iPS : essais cliniques au Japon

Première mondiale : le ministre japonais de la Santé a autorisé le 19 juillet 2013 des essais cliniques sur l’homme à partir de cellules reprogrammées iPS.
La demande remonte au 28 février 2013 et a été déposée par le Ricken, l’un des plus grands instituts de recherche scientifique japonais. Elle concerne une étude sur une maladie de dégénérescence de la vue (DMLA) qui sera conduite sur 6 patients qui ne réagissent pas aux traitements classiques. Elle consiste à générer des cellules iPS à partir de chaque patient, qui seront ensuite dérivées en cellules d’épithélium pigmentaire (rétine) pour régénérer des vaisseaux sanguins abimés. Ce processus devrait durer 8 à 10 mois avant de pouvoir procéder à l’opération chez chaque patient.
C’est une avancée très prometteuse scientifiquement mais aussi éthiquement puisque l’utilisation des cellules iPS « ne pose pas de problème éthique fondamental, au contraire des cellules souches prélevées sur des embryons humains » comme le souligne l’AFP.
Le Japon investit d’importants moyens financiers dans les recherches sur les cellules iPS qui sont devenues une priorité. Cette nouvelle avancée intervient alors que la France vient de lever le principe d’interdiction de recherche sur l’embryon, celle-ci n’ayant pourtant donné aucun résultat probant à ce jour (cf CP Alliance VITA).
Pour en savoir plus sur l’aspect scientifique de ces essais cliniques, voir le site bulletins-electroniques.com.