[CP] 700 gisants et 55 247 signataires contre l’euthanasie

[CP] 700 gisants et 55 247 signataires contre l’euthanasie

700 gisants et 55 247 signataires contre l’euthanasie

C’est par un happening spectaculaire réunissant 700 personnes que l’Alliance pour les Droits de la Vie a manifesté son hostilité à l’euthanasie ce mardi 25 janvier 2011 entre 12h et 14h, à proximité du Sénat. La pétition « Stop à l’euthanasie », lancée sur le site www.fautpaspousser.com, a recueilli ce matin 55 247 signataires.

Alors que la pétition « Stop à l’euthanasie », lancée par l’Alliance pour les Droits de la vie lors du dépôt de la proposition de loi socialiste, vient de dépasser 55 000 signataires (voir le site de campagne www.fautpaspousser.com), 700 manifestants réunisplace Paul Claudel dansent avec des soignants. Les uns sont entravés par des sacs blancs, et les autres, en tenue complète « vert-hôpital », avec blouses, masques, gants et bottes. La musique de Stromae « Alors on danse », ne cache rien des tourments de l’existence : « Mais pire que ça, ce serait la mort » ! Une déchirure sonore fige la foule tandis que les soignants se transforment en euthanasieurs en commençant leur tâche par des personnes âgées ou handicapées en fauteuils roulants. La vague d’euthanasieurs traverse toute la place, sous des cris lugubres de corbeaux, laissant 700 gisants alignés, immobiles dans le froid sous leur linceul. Puis la mort, noire et encagoulée, peut danser sa pantomime sur une musique de Klaus Nomi.

Par cette euthanasie collective, l’Alliance pour les Droits de la vie a montré qu’à partir des personnes les plus fragiles, c’est toute la société qui est concernée. Derrière les cas emblématiques, la culture de l’euthanasie vise en réalité à renverser la culture médicale. Nous sommes tous vulnérables. En récusant à la fois acharnement thérapeutique et euthanasie, c’est une culture de la vulnérabilité que nous revendiquons. Elle reconnait la pleine humanité de toute personne, quel que soit son état de santé ou son âge, et son droit à être traitée avec d’autant plus de respect qu’elle peut se sentir menacée.

« Soigner n’est pas tuer » affirment les panneaux pour dénoncer les dispositions qui vont être débattues au Sénat, dans la mesure où elles prétendent donner au corps médical, formation à l’appui, le moyen de mettre fin aux jours de certains patients, sans mesurer qu’en ouvrant cette porte, toutes les dérives se profilent. Présents comme porte-paroles, le docteurXavier Mirabel, cancérologue et président de l’Alliance pour les Droits de le Vie, etTugdual Derville, Délégué général et coordonnateur du site SOS fin de vie, donnent la parole à Marie-Annick Pavageau, patiente d’un locked-in syndrome suite à un AVC, qui se livre à un plaidoyer des personnes lourdement dépendantes. Plutôt que de leur montrer la sortie, l’exigence est dans la solidarité nationale et dans l’accueil de la différence, sans jamais céder à la tentation de croire ou faire croire qu’une personne pourrait être devenue inutile ou « de trop ».

L’Alliance pour les Droits de la Viedemande aux sénateurs de rejeter formellement la proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie, au nom de la confiance entre soignants et soignés et revendique la pleine application dela loi Leonetti, encore trop mal connue des Français.

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Des centaines de manifestants disent "non" à l’euthanasie devant le Sénat

PARIS, 25 janvier 2011 – Quelques centaine de bénévoles de l’Alliance pour les Droits à la Vie (ADV), drapés dans des « linceuls » ou déguisés ensoignants ont manifesté pour dire « Non à l’euthanasie ! », mardi devant le Sénat, qui examinait dans la soirée un texte sur cette question.

Les manifestants étaient 700 selon les organisateurs, 400 selon la préfecture de police.

Pendant plus d’une heure, ADV a présenté devant les grilles du Palais du Luxembourg une scénographie accompagnée de la voix de Klaus Nomi, le célèbre contre-ténor allemand, mort du sida, ou encore de cris assourdissants de corbeaux.

« Non à l’acharnement thérapeutique, non à l’euthanasie, oui aux soins palliatifs et à l’accompagnement de la fin de vie », proclamaient les manifestants, des « gisants » drapés de tulle blanc, des « soignants » portant blouses et masques chirurgicaux, ou encore des « faucheuses » vêtues de noir.

« Cette idée qu’il n’y ait plus rien à faire (avec un malade, ndlr), c’est très grave. Il y a toujours quelque chose à faire pour aider », a expliqué à l’AFP le Dr Xavier Mirabel, président d’ADV. Ce cancérologue est régulièrement auditionné au Parlement sur ce sujet.

« Ce n’est pas anodin que l’on discute en même temps de la prise en charge de la dépendance et que l’on se pose la question de savoir si on a les moyens de la financer. Mais j’espère bien que l’on a les moyens de la financer ! », a-t-il ajouté.

« On est là, à un carrefour où notre société se pose des questions de solidarité de fond. Pour moi, l’enjeu c’est de savoir si on va continuer à être solidaire ou baisser les bras », a souligné cet ardent défenseur du soin palliatif et de la lutte anti-douleur.

« Si quelqu’un souffre de façon insupportable, il faut le soulager. Si quelqu’un souffre de façon insupportable de la solitude il faut soulager sa solitude, et si quelqu’un souffre de façon insupportable de la dépendance, il faut soulager cette dépendance », a-t-il souligné.

Que dire de la démarche de ceux qui partent à l’étranger pour demander à être euthanasiés ? « Elle résulte du fait qu’ils n’ont pas rencontré sur leur chemin, chez nous, l’accompagnement qui aurait pu éviter cela », a répondu le Dr Mirabel.

Et « cela doit susciter chez nous un surcroît d’efforts et de ressources pour que demain les souffrants soient soulagés et accompagnés correctement », a conclu le président d’ADV.

Pour ce bénévole – catholique pratiquant – François de Montmarin, « il est effrayant de voir que ceux qui ont légitimement milité contre la peine de mort hier, voudraient aujourd’hui mettre en route la peine de mort pour des malades. On ne supprime pas la souffrance en supprimant le patient ».

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700 gisants contre l’euthanasie

25 janvier 2011 : action de rue devant le Sénat.

700 gisants symbolisent la protestation contre l’euthanasie : immobiles, étendus sur le dos, yeux ouverts, regards vides.

L’euthanasie leur a volé leurs derniers jours. Ces jours-là, personne n’en saura jamais le prix.

Figurée par la faucheuse, la mort encagoulée, vêtue de noir, peut longuement triompher.

Danse macabre au dessus des corps, sur des musiques d’outre-tombe.

Dépêche AFP : Une commission du Sénat fait un pas vers la légalisation de l’euthanasie

Dépêche AFP : Une commission du Sénat fait un pas vers la légalisation de l’euthanasie

PARIS, 18 janvier 2011— La commission des Affaires sociales du Sénat a adopté mardi une proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie, « un grand succès » pour Jean-Luc Romero, président de l’association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) et conseiller régional PS d’Ile-de-France.

La proposition adoptée en commission sera discutée en séance au Sénat le 25 janvier et son passage au Parlement semble difficile à envisager.

L’article premier indique que « toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable, peut demander à bénéficier (…) d’une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur ».

Le texte a été adopté par 25 voix contre 19 et 2 abstentions.

Jean-Luc Romero a applaudi à ce vote. « Ce n’est jamais arrivé, un texte pourrait aboutir au Sénat! », s’est-il réjoui auprès de l’AFP. « Pour la première fois de l’histoire de notre pays, une première étape parlementaire est franchie en faveur d’une loi de légalisation d’une aide active à mourir », a renchéri l’ADMD dans un communiqué, parlant de « première victoire de la liberté face à l’obscurantisme ».

Les membres UMP de la commission ont manifesté leur désaccord avec le texte, voté y compris par des sénateurs de la majorité de droite.

Dans un communiqué, ils ont dit « regretter » ce vote, dans la mesure où ces propositions de loi « vont à l’encontre de notre droit qui vise à protéger les plus faibles, les plus vulnérables et à porter assistance à celles et ceux qui sont en situation de danger ».

Les sénateurs UMP jugent aussi que ces propositions de loi « vont à l’encontre de la mission du médecin et risquent de rompre la confiance nécessaire entre le médecin et son patient ».

Pour Jean-Luc Romero, face à ce qu’il appelle « un déchaînement des ultras » contre l’euthanasie, les sénateurs se sont montrés « plus libres » que les députés. Un texte similaire présenté à l’Assemblée nationale n’avait pas été adopté.

« On veut marcher sur les deux jambes, on veut une loi qui permette l’accès universel aux soins palliatifs, alors que seulement 20% des gens qui en ont besoin en bénéficient, et aussi une qui légalise l’euthanasie », a-t-il expliqué.

Jean-Luc Romero a dit espérer que le texte « aille jusqu’au bout ». « Les clivages politiques ne se retrouvent pas au Sénat », a-t-il souligné.

Il a relevé aussi que « pour la première fois » deux partis de gouvernement, le PS et les Verts-Europe écologie, l’avaient mis dans leur programme.

L’ADMD a rappelé que « l’aide active à mourir » qu’elle préconise ne concernera « que de manière volontaire » ceux qui sont atteints d’une pathologie grave et incurable, en phase avancée ou terminale, permettant aux Français de « devenir maîtres de leur propre parcours de fin de vie ».

Pour sa part Xavier Mirabel, président de l’Alliance pour les Droits de la vie, s’est insurgé contre ce vote, qui montre selon lui qu’ »une partie de la classe politique se montre capable de brader les efforts indispensables faits en faveur des soins palliatifs pour prôner la solution de l’euthanasie, qui est à la fois expéditive et indigne ».

[CP] Alliance VITA demande le respect de l’éthique initiale du Téléthon

Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie

L’Alliance pour les Droits de la Vie renouvelle sa demande expresse à l’Association Française contre les Myopathies de respecter l’éthique initiale du Téléthon, de sorte que les sommes récoltées servent exclusivement :

• soit pour aider les personnes malades et leurs familles qui ont des besoins spécifiques d’aide à domicile, de matériel, de soutiens divers ;

• soit pour une recherche scientifique respectant la vie, c’est-à-dire n’ayant pas recours à la destruction ou à l’instrumentalisation de l’embryon humain et ne conduisant pas à des pratiques de sélection prénatale ou pré-implantatoire.

« L’embryon humain doit être protégé, il ne peut être utilisé comme matériau de laboratoire. Notre demande explicite inclut les embryons dits « surnuméraires » créés dans le cadre de l’assistance médicale à la procréation, et ne faisant plus l’objet d’un projet parental », précise le docteur Xavier Mirabel, président de l’Alliance pour les Droits de la Vie. « Il y a une contradiction à vouloir soigner les patients atteints de myopathie en portant atteinte à la vie humaine déjà conçue, fut-elle sous forme embryonnaire. »

L’Alliance soutient les recherches éthiques dans le domaine de la myologie, elle se réjouit des progrès réalisés et encourage le Conseil scientifique du Téléthon à financer la recherche à partir de cellules du sang de cordon ou de cellules souches adultes.