IVG : Caroline Roux réagit à la polémique autour de la clause de conscience

IVG : Caroline Roux réagit à la polémique autour de la clause de conscience

Caroline Roux, déléguée générale adjointe et coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA, a répondu aux questions de Valeurs Actuelles, suite à la polémique qui a éclaté après l’interview du Dr de Rochambeau, président du Syndicat des gynécologues obstétriciens, qui a été diffusé dans l’émission Quotidien sur TMC, le 11 septembre 2018.

Valeurs actuelles. Que vous inspire la polémique née autour de l’interview du docteur de Rochambeau, président de la Syngof, par Quotidien ?

Caroline Roux. D’abord un grand sentiment d’injustice tant la question de l’avortement est prise en otage par des militants idéologiques qui ne cessent de revendiquer toujours plus de « droit ». A Alliance VITA, avec notre service d’écoute dédié aux questions liées à la grossesse et la maternité, nous sommes témoins quotidiennement des interrogations complexes de femmes confrontées à une grossesse inattendue et des souffrances de certaines après un avortement.

PMA – avis du CCNE : Tugdual Derville, invité de Sud Radio le 25 septembre

Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, était l’invité de Patrick Roger et Cécile de Ménibus, dans l’émission « Le Grand Matin » de Sud Radio, le  25 septembre 2018. Il réagit à l’avis favorable du CCNE rendu le jour-même à propos de l’ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes.

Verbatim issus de l’émission :

« Le Comité d’éthique confirme l’absurdité de sa position. Nous ne sommes pas surpris, mais nous demandons de lire attentivement tous les inconvénients de cette proposition. »

« Au moment même où on découvre ou on redécouvre l’importance du père ou la façon dont les enfants cherchent leur père, on va créer, de toutes pièces, des familles monoparentales ! »

« On vient de découvrir qu’un Français a cherché son père pendant 50 ans et l’a retrouvé grâce à un test ADN. C’était un soldat américain. »

« Je ne peux pas nier la puissance du désir d’enfant, mais justement la loi est là pour limiter nos désirs les plus forts et garantir le respect du plus fragile. Quand j’entends qu’un papa devient « une graine », que ce n’est pas un papa mais un géniteur, il faut noter qu’on ampute l’enfant de toute référence paternelle, de sa généalogie. »

« A cause du désir très fort de quelques-uns, on va casser totalement le principe de la procréation. Nous sommes tous nés d’une parité homme-femme. On en est parfois privé par des deuils, par des séparations. »

Il va y avoir une grande mobilisation.

« 40% des familles monoparentales vivent au-dessous du seuil de la pauvreté. On marche sur la tête : d’un côté, on dépense de l’énergie, de l’argent, de la générosité pour aider ces personnes ; de l’autre, on va dire aux femmes : maintenant le sperme c’est gratuit, c’est l’Etat qui paie ! En tant qu’homme, je ne me sens pas respecté si je suis réduit à des gamètes qui donneraient une paternité dont je me débarrasserais. »

«Qu’est-ce qu’on va raconter aux enfants ? L’enfant né de ces techniques aura-t-il le droit de les contester ? Il s’agit là d’une forme de maltraitance originelle. Quand on a amputé l’enfant de quelque chose d’essentiel, aura-t-il le droit de dire « cette technique n’est pas juste » ? »

« 93% des Français estiment que le père a un rôle essentiel à jouer pour l’enfant (sondage IFOP 2018). Les sondages montrent que les Français considèrent à 61%%  qu’un enfant né de PMA doit se voir garantir un père et une mère. Quand on leur parle « nouveau droit », ils disent « oui », mais pas quand on leur explique que cela revient à priver l’enfant de père. »

« L’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas respecté. On préfère respecter le désir très fort des adultes. »

« Il n’y a que 5% des enfants nés de PMA aujourd’hui qui sont nés de donneurs. Ce projet constitue un vrai basculement : des procréateurs estiment que désormais il faudra faire des bébés en éprouvette, plutôt que sous la couette. »

[CP] Avis du CCNE : Face au vide éthique, mobilisation générale pour l’enfant !

[CP] Avis du CCNE : Face au vide éthique, mobilisation générale pour l’enfant !

ccne

Alliance VITA dénonce les recommandations du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) qui prône le basculement de tout notre système procréatif vers la PMA sans infertilité, alors que c’est la lutte contre l’infertilité qui devrait mobiliser les pouvoirs publics.

Pour Alliance VITA, il est urgent d’évaluer les techniques de procréation artificielle et leurs conséquences plutôt que d’en préconiser l’extension à des femmes seules ou en couple de même sexe, ce qui conduit à priver les enfants délibérément de père.

Pour Tugdual Derville*, délégué général d’Alliance VITA : « A l’issue d’Etats généraux qui avaient confirmé l’attachement des citoyens aux droits de l’enfant, le CCNE cède encore au lobby scientiste qui le compose largement. En réalité, la banalisation de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) a détourné les scientifiques des véritables recherches sur les causes de l’infertilité, notamment celles induites par les modes de vie – âge trop tardif des grossesses – ou par la dégradation de l’environnement, avec les perturbateurs endocriniens. La France est en retard en matière de thérapies de restauration de la fertilité. Voilà ce que veulent les Français de plus en plus confrontés à l’infertilité, plutôt qu’une fuite en avant vers la technique, qui passe par l’effondrement de toutes les digues protectrices de l’enfant. Au lieu d’aborder cet enjeu de santé publique majeur, le CCNE prône la voie du « tout PMA » qui ferait basculer notre pays dans un marché de la procréation indigne de l’humanité. Nous prévenons l’Exécutif que ces annonces font avancer d’un grand pas la mobilisation de rue citoyenne. »

En l’absence de consensus national, Alliance VITA réitère sa demande au gouvernement de maintenir un statu quo sur la PMA et de faire de la lutte contre l’infertilité et sa prévention, une grande cause nationale prioritaire.

Alliance VITA lancera, dès le mois d’octobre, une grande campagne nationale de sensibilisation auprès du public pour l’informer sur les dangers du « tout PMA » et ses dérives vers un marché de la procréation où femmes et hommes sont traités en fournisseurs de matière première (sperme, ovocyte, utérus) et l’enfant comme un produit sur commande voire « sur mesure », comme l’a démontré dans son livre “Bébés sur mesure” Blanche Streb**, directrice de la Formation et de la Recherche d’Alliance VITA.

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* : cf. Le temps de l’Homme – pour une révolution de l’écologie humaine, Plon

** : cf. Bébés sur mesure – Le monde des meilleurs, Artège.

GPA : Otage de sa conception ?

GPA : Otage de sa conception ?

genealogie

“Je voudrais nous sortir ensemble d’un piège qui pollue le débat sur la gestation par autrui (GPA)  relancé ces jours-ci. Il s’agit du conséquentialisme.

Je propose un petit exercice pour expliquer ce mot, et le piège qui va avec. Considérons d’abord combien il est bon que chacun d’entre nous existe, quelle que soit la façon dont il a été conçu. La vie est un bien. Chaque vie est respectable, unique, irremplaçable. Le reconnaître et en tirer toutes les conséquences, c’est faire preuve d’humanité.

Ceci étant acquis, je propose ensuite à chacun de plonger dans sa généalogie (pour ce qu’il en connaît) : parents, grands-parents, arrière-grands-parents et tous nos aïeux jusqu’à l’émergence de la famille humaine… Voilà mes cousins – car la génétique nous apprend que nous sommes tous cousins – voilà une sacrée galerie de portraits plus ou moins flous. Or, il faut reconnaître qu’à un étage ou l’autre de cette généalogie, tout n’a pas été rose en matière de procréation. Le simple bon sens nous suffit pour imaginer que chacun doit vraisemblablement la vie à un accident, une injustice, une violence voire un crime commis ici ou là… Beaucoup d’entre nous n’existerions pas aujourd’hui, sans certaines abominations d’hier ! Faut-il pour autant les approuver ? Et sinon se renier ? Non. Si j’assume tout événement ayant abouti à ma précieuse existence, je ne le cautionne pas forcément. Ce serait tomber dans le piège du conséquentialisme, qui conduit à valider un acte dès lors que sa conséquence est bonne. Comme si la fin justifiait les moyens.

C’est exactement ce que les promoteurs de la GPA font désormais en brandissant les enfants nés de mères porteuses pour valider ce système procréatif. Un récent article du Parisien titre ainsi : Née d’une GPA : « Qui osera me dire : c’est horrible que tu existes ? » Or, personne ne dit ça. Surtout pas moi. Bienvenue à chacun. Mais pas à cette maltraitance originelle qui exploite et éclate la maternité. Puisque son résultat est la vie, disent ces étranges provie, c’est que le moyen est bon. Eh bien non ! Sinon, il faudrait cautionner par avance les utérus artificiels, et a posteriori les violences sexuelles ayant conçu la vie. Toute maltraitance est à récuser. Et ce qui vaut pour mes ancêtres vaut pour ma propre conception. Comme c’est dur à admettre pour les enfants nés d’une GPA, on se sert de leur amour de la vie et de leurs proches pour vanter cette technique dont ils sont à la fois les bons fruits et les victimes innocentes. Tragique conséquentialisme à déjouer !”

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Edito de Tugdual Derville du 21 septembre 2018 (RCF)

PMA/ bioéthique : étrange position de l’Ordre des médecins

PMA/ bioéthique : étrange position de l’Ordre des médecins

medecins

Les responsables du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), ont été auditionnés à l’Assemblée nationale, le 19 septembre, par la Commission sur la révision de la loi relative à la bioéthique.

Le docteur Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie a déclaré ne pas s’opposer à l’ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes. « Le rôle des médecins est d’apaiser les souffrances, qu’elles soient physiques ou psychologiques. Or, le désir d’enfant est une souffrance et le médecin est là pour l’entendre (…) Si la société veut une AMP élargie, nous estimons que c’est à elle de trancher », a déclaré le docteur Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie de ce Conseil national, à la Croix.

Or, l’Académie de médecine avait, elle, insisté sur « l’intérêt supérieur de l’enfant » dans un rapport qu’elle avait remis au CCNE en juillet dernier dans lequel on pouvait lire : « L’assistance médicale à la procréation avec donneur prive volontairement l’enfant de la relation structurante avec deux adultes de sexe différent. »

Le corps médical est loin d’être unanime sur des pratiques qui ne relèvent pas d’indication médicale.

De son côté, Bertrand Galichon, président du Centre catholique des médecins français voit une « remise en cause fondamentale de la place des soignants dans la société. (…) Allons-nous vers un horizon où les médecins seront simplement tenus de répondre aux demandes de la société sans pouvoir réfléchir sur leur fonction première ? »

C’est aussi la question que se pose cette jeune interne en médecine qui déplore, par ailleurs, le manque de formation des étudiants sur tous les sujets de bioéthique : « Si, au nom d’un désir sociétal, on demande à la médecine de considérer que l’incapacité physiologique d’un couple de femmes, ou d’une femme célibataire, à procréer, doit recevoir le même traitement «médical» et la même prise en charge «médicale» qu’un couple composé d’un homme et d’une femme, dont l’infertilité qui en résulte est pathologique, l’infertilité est-elle encore une pathologie ? Ne devient-elle pas un état de fait, issu d’une situation sociale, que l’on peut manipuler à sa guise ? »

Grande-Bretagne : polémique autour d’un enfant issu d’une insémination post mortem

Grande-Bretagne : polémique autour d’un enfant issu d’une insémination post mortem

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Récemment en Angleterre, une polémique a émergé lorsqu’a été révélé dans les médias qu’un riche couple britannique avait conservé le sperme de leur fils brutalement décédé dans un accident à 26 ans pour donner naissance à leur petit-fils par gestation pour autrui (GPA).
En Grande-Bretagne, il est illégal de congeler le sperme post mortem sans le consentement au préalable de la personne concernée. Le sperme a été envoyé en Californie, sans avoir reçu de consentement formel au prélèvement. Le couple de quinquagénaires a pu en plus choisir le sexe de leur petit-fils. Né grâce à un don d’ovocyte et à une mère porteuse, l’enfant serait aujourd’hui âgé de trois ans et vivrait en Angleterre.
« Le couple voulait un type de femme sur lequel leur fils aurait pu tomber » a confié le docteur David Smotrich, un médecin américain spécialiste de la fertilité contacté par le couple pour créer leur petit-fils « sur mesure ». « C’est très rare de mettre au monde un enfant avec le sperme d’une personne décédée », poursuit-il. « Je ne l’ai fait que cinq fois dans ma carrière. Ce couple était désespéré d’avoir un héritier. Ils ne voulaient qu’un garçon… ».
Cette histoire illustre de manière extrême ce que signifie le marché de la procréation et les bébés sur mesure.
En France, la loi interdit le transfert de gamètes ou d’embryons post mortem. En 2016, le Conseil d’Etat s’était dit favorable, à titre exceptionnel, au recours d’une femme espagnole qui demandait le transfert des gamètes de son mari décédé pour pratiquer une insémination post mortem en Espagne où cette pratique est légale.

Belgique : 98 retraits de déclarations d’euthanasie entre 2016 et 2017

Belgique : 98 retraits de déclarations d’euthanasie entre 2016 et 2017

euthanasie

Les quotidiens belges néerlandophones « De Standaard», «Het Nieuwsblad» et «Gazet van Antwerpen» ont publié des chiffres concernant l’annulation des déclarations d’euthanasie entre 2016 et 2017. 98 belges ont à cette période retiré leur déclaration anticipée d’euthanasie, formalité qui était rendue possible depuis 2008.

Pour Gert Huysmans, président de la fédération flamande des soins palliatifs, les gens « rédigent leur déclaration alors qu’ils sont en bonne santé et sous-estiment alors l’instinct de survie qui les animera quand ils seront malades. »

L’Institut européen de Bioéthique dans son bulletin du 6 septembre 2018 souligne qu’en 10 ans 382 personnes ont retiré leur déclaration anticipée d’euthanasie.

« En 10 ans, 170.942 déclarations anticipées ont été déposées, 128.291 sont toujours actives et 42.651 autres arrivées à échéance, puisque la validité de ce document est de 5 ans. Parmi ces déclarations arrivées à échéance, 29.842 enregistrements n’ont pas été confirmés, le reste émanait de personnes entre-temps décédées de mort naturelle. (…) A noter que pour la période 2016-2017, il y a eu 58 personnes qui ont quand même été euthanasiées par un médecin sur base d’une déclaration anticipée. Ces personnes se trouvaient dans un état d’inconscience avancé ou de coma jugé « irréversible ».

IVG – Clause de conscience : Tugdual Derville, invité de Sud Radio

IVG – Clause de conscience : Tugdual Derville, invité de Sud Radio

Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, était l’invité de Christophe Bordet, dans l’émission « Les Vraies Voix » sur Sud Radio, le 13 septembre 2018. Il revient sur une parole, prononcée par un médecin gynécologue-obstétricien à propos de l’IVG, qui a emballé les médias.

Verbatim issus de l’émission :

« Les propos de ce médecin ne sont pas exactement ceux que vous lui avez fait dire, car il n’a pas prononcé le mot « homicide », il a répondu à une question en fin d’interview, question piège d’ailleurs, où on lui a demandé si [l’IVG] c’était arrêter une vie. »

« L’article 1 de la loi de 1975 assure « le respect de l’être humain dès le commencement de la vie, il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi ». C’est autour du mot « vie » que le débat s’est posé : « est-ce que c’est une vie ou pas ?  » Je crois que scientifiquement le médecin le sait. J’ai eu tout à l’heure une gynécologue au téléphone qui exerce sa clause de conscience, [droit] qui a été également reconnu ; et Simone Veil tenait énormément à ce que le médecin ne soit pas obligé de pratiquer l’IVG. »

« C’est à cela que ce médecin a répondu car il exerce sa clause de conscience, il ne fait plus d’IVG ; dans ses études, sa pratique, il se bat pour accueillir cette vie, soigner la femme, prendre soin de cette vie ; il ne peut pas faire [l’IVG], il dit « c’est mes tripes qui parlent » – une femme dirait peut-être ses entrailles. »

« J’accompagne des femmes, parfois même après l’avortement ; je suis frappé de voir, alors qu’elles n’ont plus d’accompagnement proposé désormais, malheureusement, comme ce n’est pas un acte anodin. »

« La loi a évolué énormément depuis Simone Veil, il n’y a plus le délai de réflexion d’une semaine, qui permettait à certaines femmes de résister à certaines pressions, je pense le plus souvent aux pressions du compagnon, mais aussi des pressions économiques. »

« Nous sommes dans une société où il y a un paradoxe ; d’un côté, le Ministère de la Santé dit aux femmes « Ne buvez pas d’alcool, parce ce que celui ou celle qui est là n’est plus déjà votre corps » (…) et de l’autre, on a des femmes en détresse qui sont sous la pression, je ne les juge pas, certaines recourant à l’avortement, parfois en désespoir de cause, souvent à contrecœur, jamais de façon anodine. »

« Donc la question qu’on se pose à Alliance VITA, c’est, même si nous ne sommes pas d’accord sur le principe même de l’avortement, étant pour le respect de toute vie, (…) c’est : Est-ce qu’on ne pourrait pas s’entendre pour qu’il soit prévenu ? Il faut accompagner, prévenir l’avortement par tous les moyens possibles, et écouter les femmes qui souffrent aussi. »

« Cette loi a été modifiée à 7 reprises sous le quinquennat de François Hollande, en enlevant tout ce qui permettait la prévention de l’avortement. Par exemple, il y a une loi qui a supprimé le guide des aides aux femmes enceintes, donné à toute femme venue consulter en vue d’une IVG pour la première consultation. Nous l’avons réédité ; nous avons demandé au ministère de le rééditer, il ne l’a pas fait. Nous diffusons ce guide, les services sociaux s’en servent. »

« Aujourd’hui, c’est comme si une grossesse imprévue ou difficile, souvent très douloureuse, conduisait inéluctablement à l’avortement, alors que beaucoup de femmes aimeraient être aidées : logement, emploi, soutien du compagnon, pas de pression psychologique, pas de ces normes sociales qui pèsent souvent… Des femmes nous disent : je suis trop jeune pour avoir un bébé, parce que maintenant ce sont des femmes de trente ans qui ont des bébés ; nous les aidons simplement à accueillir en elles leur désir le plus profond, qui est très souvent d’aller au bout d’une grossesse, d’être aidées et accompagnées, plutôt que de subir une IVG à contrecœur. »

[CP] « États généraux de la bioéthique : Acte 2 » – Intervention de Blanche Streb

[CP] « États généraux de la bioéthique : Acte 2 » – Intervention de Blanche Streb

blanchestreb 15sept2018

Blanche Streb, Directrice de la formation d’Alliance VITA et auteur de « Bébés sur mesure – Le monde des meilleurs », interviendra lors de la journée de réflexion organisée par l’association lyonnaise Cosette et Gavroche.

Intitulée « États généraux de la bioéthique : Acte 2 », cette journée organisée par le Dr Nogier, président de l’association et à l’initiative du « Manifeste des médecins » co-signé par 1800 praticiens, sera consacrée à la problématique de la procréation médicalement assistée. Elle donnera la parole à de nombreux experts (philosophe, juriste, médecin, pédopsychiatre…) et autres spécialistes de l’enfance.

A la veille de la publication du rapport final du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE), le 25 septembre, et de celui de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix scientifiques et Technologiques (OPECST), prévu le 18 octobre, Blanche Streb rappellera les nombreux enjeux tapis derrière les potentielles modifications qui pourraient être apportées à la loi bioéthique :

« Je pense qu’il est essentiel de comprendre que les enjeux de l’assistance à la procréation vont encore bien au-delà de l’injustice déjà infiniment grave, de vouloir légaliser la fabrication d’enfants délibérément privés de leur père. Quitter le critère du couple homme-femme et de l’infertilité, c’est consacrer un droit à l’enfant, à tous prix et selon tous les procédés. C’est entériner l’asservissement de la médecine au service des désirs individuels et opérer un grave glissement vers le business procréatif et la marchandisation du corps et des gamètes.

Posons-nous les bonnes questions : jusqu’où ira la procréation artificielle ? Voulons-nous un pas supplémentaire vers le tri et la production d’êtres humains sur commande et sur mesure ? Ces techniques, la mentalité qu’elles impliquent et qu’elles induisent, transforment notre regard sur la procréation humaine, et donc sur l’embryon, sur l’enfant, sur autrui : comment cela ne pourrait-il pas ne pas avoir un impact majeur sur la société ? Il s’agit de réfléchir en vérité et en profondeur sur le modèle de société que nous voulons promouvoir. Celui qui sera, dans ce monde que nous vou­lons demain, compte sur nous ; il mérite mieux que de se savoir sur terre parce qu’il aura eu le droit de vivre grâce à certains de ses critères ».

Rappelons que la révision de la loi bioéthique, et notamment l’ouverture de l’accès à la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes, sera discutée dans les prochains mois par le Parlement français.

Cette intervention de Blanche Streb annonce le début d’une mobilisation pour empêcher un basculement de société dangereux pour l’avenir de notre société.

[CP] 21e Université d’été d’Alliance VITA : Cultiver le goût de la vie pour le transmettre

[CP] 21e Université d’été d’Alliance VITA : Cultiver le goût de la vie pour le transmettre

université d'été 2018

300 membres d’Alliance VITA ont participé à son université d’été 2018 qui s’est déroulée cette année du 24 au 26 août à la Pommeraye, à quelques kilomètres d’Angers (49) avec pour thème : “Cultiver le goût de la vie”. Autour de François-Xavier Pérès, son président, de Tugdual Derville, délégué général, Caroline Roux, déléguée générale adjointe & directrice de VITA International, Blanche Streb, directrice de la formation et de la recherche, et des autres permanents de l’association, plusieurs personnalités amies étaient présentes, venues notamment du Portugal et de Belgique, ainsi qu’une délégation des VITA Jeunes qui revenaient de leur tour 2018 à la rencontre des personnes âgées.

Au programme de cette session de trois jours : bilans, exposés, formations et ateliers mis en place afin que les membres du réseau VITA puissent prendre le chemin de la rentrée avec une capacité accrue de défendre l’être humain avec toutes ses fragilités. Entre parcours de développement personnel, témoignages de vie et conférences, Alliance VITA a construit cette Université afin de répondre aux graves enjeux qui s’annoncent à partir de la rentrée.

Pour Alliance VITA, les résultats des Etats généraux de la bioéthique dénotent une forte volonté de ses participants de préserver l’intérêt supérieur des enfants face aux dérives de la procréation médicalement assistée (PMA). La révision de la loi de bioéthique, dont la phase parlementaire se prépare, devra respecter l’inaliénabilité du corps humain, de sa conception jusqu’à sa mort, le droit pour chaque enfant d’être conçu d’un père et d’une mère, et la protection de la vie des plus fragiles. L’écoute, par Alliance VITA, des personnes confrontées à des épreuves de début ou de fin de vie confirme l’importance de ces repères à toutes les générations.

Alliance VITA souhaite résister aux glissements des lois sociétales dont nos concitoyens les plus faibles font les frais. Parmi ces glissements actuellement en débat, l’accès à la PMA pour les femmes seules ou vivant à deux occulte trois enjeux majeurs :

  • Le vrai problème de l’infertilité qui touche de plus en plus de Français en âge de procréer, défi d’écologie humaine ;
  • L’aggravation de l’eugénisme par sélection anténatale qui tend à l’exigence inhumaine de l’enfant zéro défaut ;
  • L’isolement croissant des personnes âgées dépendantes, dont certaines subissent une forme « d’euthanasie sociale ».

C’est pour ces raisons qu’Alliance VITA appelle ses membres à faire rayonner le goût de la vie pour cette rentrée 2018 et à se préparer à la mobilisation si l’exécutif déclenche à nouveau une offensive sociétale.