Fin de vie – Dépendance
Écouter et accompagner les aidants et les personnes en fin de vie ou en situation de grande dépendance, telle est la mission d’Alliance VITA avec son service d’aide SOS Fin de vie.
En 2023, comme à chaque fois que le débat sur la fin de vie est relancé politiquement, l’association reçoit davantage d’appels de personnes en souffrance psychique, sans pathologie somatique, qui demandent une solution rapide… pour en finir.
Le débat sur la fin de vie
Le débat sur la fin de vie existe depuis des décennies et les pressions se font désormais pesantes pour faire évoluer le cadre législatif vers une aide active à mourir comme solution au sentiment de « mal mourir en France ».
Suite au revirement en septembre 2022 du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) pour une « aide active à mourir » mêlant suicide assisté et euthanasie, une Convention citoyenne sur la fin de vie a été lancée. Animée par le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), elle a réuni 185 citoyens de décembre 2022 à avril 2023 et s’est prononcée en faveur du suicide assisté et de l’euthanasie mais sans unanimité ni accord sur les modalités concrètes.
Le 3 avril 2023, Emmanuel Macron a annoncé un projet de loi fin de vie d’ici la fin de l’été.
Pour Tugdual Derville, porte-parole d’Alliance VITA et auteur de Docteur, ai-je le droit de vivre encore un peu ? :
« Le projet de loi annoncé par le président de la République est aussi inutile que dangereux. Personne ne peut ignorer les dérives inhérentes à la levée de l’interdit de tuer. Les expériences à l’étranger montrent que les promesses d’encadrement par des critères stricts sont toujours progressivement oubliées pour une pratique toujours plus étendue. Forcer le suicide assisté et l’euthanasie quand notre société est fracturée, avec un système de santé en sévère crise, est à nos yeux irresponsable. »
Non à l’euthanasie et au suicide assisté. Oui aux soins palliatifs.
Ce que demandent les Français en fin de vie, c’est d’être soulagés de leurs souffrances jusqu’au bout, d’être accompagnés et entourés de leurs proches.
Ainsi, Alliance VITA refuse l’euthanasie et le suicide assisté et œuvre à un meilleur accompagnement du vieillissement et de la fin de vie en portant les revendications suivantes :
- pour la finalisation d’une loi Grand âge et autonomie,
- pour que les soins palliatifs soient rendus accessibles partout en France,
- pour une prévention du suicide ne souffrant aucune exception,
- pour lutter contre la mort sociale des personnes âgées,
- pour une solidarité intergénérationnelle effective.
L’urgence est donc à protéger les plus vulnérables de l’auto-exclusion de la société et d’établir une transition solidaire. Aucun citoyen n’est indigne de vivre ni d’être soigné. Et les personnes les plus éprouvées doivent être les plus soutenues et doivent être accompagnées dignement jusqu’au terme de leur vie.
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Chiffres-clé
Personnes âgées de + de 85 ans en 2022*
Personnes âgées pratiquement en situation de mort sociale**
Ainés isolés **
%
Des suicides concernent les personnes âgées de 75 ou plus ***
*Rapport Grand âge et autonomie (2019)
**le baromètre sur la solitude et l’isolement des plus de 60 ans (septembre 2021)
**le baromètre sur la solitude et l’isolement des plus de 60 ans (septembre 2021)
***4ème rapport de l’Observatoire National du Suicide (Juin 2020)
Écouter et accompagner les personnes touchées par la fin de vie, la dépendance ou le deuil avec SOS Fin de vie.
Le service SOS Fin de vie a été lancé en 2004 après la grande canicule de 2003 qui a causé le décès de 15 000 personnes âgées en France. Il a pour mission d’apporter une écoute et un soutien aux personnes malades ou en fin de vie, à leurs proches ainsi qu’aux soignants confrontés à des situations difficiles sur ces sujets. Sans se substituer aux équipes soignantes ni aux familles, mais dans un esprit de dialogue bienveillant et respectueux de chacune des situations confiées, SOS Fin de vie peut être conduit à donner des éclairages, favoriser le dialogue ou orienter vers des solutions adaptées.
Agir et se mobiliser avec d’autres.
Alliance VITA est partie prenante du collectif inter-associatif Soulager mais pas tuer. Créé en 2014, il regroupe des organisations de soignants, de personnes fragilisées par la maladie ou la dépendance et des citoyens, en France principalement, mais aussi en Belgique.
Tous ont en commun la volonté de mettre en garde contre l’euthanasie et le suicide assisté avec comme maître mot : soulager, mais pas tuer.
Soulager mais pas tuer s’est fait connaître en France à partir de 2014 au moment des débats sur la fin de vie pour alerter les Français sur le risque d’un basculement vers la mort administrée.
« Mon papa est hospitalisé en réanimation dans le coma, les médecins commencent à nous parler d’éventuel arrêt des soins et nous ne comprenons pas pourquoi, ni comment. Le sujet n’est pas encore officialisé mais nous sentons qu’ils vont nous parler prochainement.
Comment savoir si c’est la bonne décision et le bon moment [sachant qu’elle ne semble basée sur aucun fait concret ou scientifique] ? »
Message reçu du service SOS Fin de vie