[CP] Alerte bioéthique en Grèce : naissance d’un bébé conçu par FIV à 3 parents

[CP] Alerte bioéthique en Grèce : naissance d’un bébé conçu par FIV à 3 parents

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Une clinique de la fertilité d’Athènes déclare qu’un premier bébé issu de Fécondation In Vitro (FIV) à 3 parents serait né ce 11 avril 2019.

Alliance VITA rappelle que cette technique transgresse un principe jusqu’ici universel : la parité homme-femme dans l’engendrement. Les enfants issus de cette technique auront trois parents génétiques car leur embryon a été fabriqué à partir des gamètes de 3 personnes distinctes : un homme qui fournit les spermatozoïdes et deux femmes, celle qui souhaite être mère génétique et une donneuse d’ovule. Le bricolage procréatif consiste à transposer le matériel génétique de l’ovule de la « mère génétique » dans l’ovule de la donneuse, dont le propre matériel génétique a été, en partie, retiré. L’embryon humain contient alors de l’ADN des trois personnes : les chromosomes paternels et maternels et l’ADN issu des mitochondries de la femme donneuse.

Pour Blanche STREB, directrice de la formation et de la recherche d’Alliance VITA et auteur de Bébés sur mesure – Le monde des meilleurs :

« Nous sommes devant un fait avéré d’acharnement procréatif. Le désir d’enfant et la souffrance liée à l’infertilité sont exploités par des apprentis sorciers. Le marché de la fécondation in vitro sans limites et l’exigence de l’enfant à tout prix conduit à ces extrêmes : fabriquer la vie humaine en laboratoire en bricolant des gamètes, et mettre au monde des bébés génétiquement modifiés en dépit de tout principe de précaution pour la santé de ces enfants cobayes. Cette technique n’est pas sécurisée. Chaque bébé est son propre test grandeur nature ! On ne peut dénier tout impact de l’ADN mitochondrial d’une autre femme sur la biologie d’un enfant dont les chromosomes émanent d’une autre. On ne peut occulter l’impact de la disparition de l’ovocyte maternel et de son unique et précieux contenu, dans le développement de l’embryon. Enfin, ces modifications d’ADN seront transmissibles aux générations suivantes, de manière imprévisible. La génétique recèle tant de mystères, comment tolérer de telles prises de risque ? Le Dr Panagiotis Psathas, responsable de cette naissance, affirme qu’il y aurait un « droit inaliénable d’une femme de devenir mère avec son propre matériel génétique », c’est cette vision centrée sur le désir tout puissant des adultes et ne tenant pas compte de l’intérêt supérieur de l’enfant qui aboutit à ces folies bioéthiques. Nous observons de plus en plus ce douloureux basculement vers l’enfant produit à tout prix, lui conférant souvent le poids d’en porter lui-même le prix. Il est temps d’humaniser notre regard sur l’embryon et de réaffirmer positivement que la dignité de la personne humaine inclut son mode de conception et la grossesse, et d’apprendre à renoncer à des techniques déshumanisantes. N’asservissons pas la vie. La fraternité est à ce prix ».

Pour aller plus loin :

Bébés sur mesure – le Monde des meilleurs (Artège, 2018)

Stop bébé OGM. Action citoyenne d’alerte et de sensibilisation lancée par Alliance VITA dès 2016.

Infographie –  FIV à 3 parents. Enfants OGM : défi ou délire biologique ?

La face cachée de la FIV-3 parents

 

PMA : une étude à venir sur les enfants nés d’un don de gamètes

PMA : une étude à venir sur les enfants nés d’un don de gamètes

PMA : une étude à venir sur les enfants nés d’un don de gamètes

 

Une équipe de scientifiques des hôpitaux de Marseille a décidé de lancer une enquête sur l’information des enfants nés à la suite d’une PMA avec don de gamètes.

L’Agence de biomédecine et le centre Norbert Elias accompagneront, pendant un an, l’équipe de scientifiques dans leurs recherches, pour comprendre la circulation de l’information dans les familles ayant eu recours à la technique de la procréation médicalement assistée (PMA).

“Avez-vous informé votre enfant qu’il était né grâce à un don de sperme ?” sera l’une des questions posées dans le questionnaire anonyme à destination des parents et des enfants nés d’un don de sperme ou d’ovocytes. La loi de bioéthique de 1994 a autorisé l’insémination ou la fécondation in vitro avec donneur ; elle a institué l’anonymat du don, sa gratuité et le volontariat. En revanche, rien n’a été prévu pour en informer l’enfant à naître.

La responsable du service de biologie de la reproduction en charge de l’étude, le professeur Catherine Metzler-Guillemain a déclaré que d’autres questions seront utiles à cette étude pour savoir si les parents ayant eu recours à un don de gamètes en ont informé leur famille, leur entourage, et la manière dont les enfants issus de cette PMA ont reçu l’information.

Depuis le vote de la loi de 1994, on peut s’étonner que ce soit la première fois qu’une telle étude est proposée. Pourtant, les enfants nés de dons tentent de faire entendre leur voix depuis plusieurs années, certains accusant les pouvoirs publics d’avoir institutionnalisé la privation délibérée de l’accès à leurs origines.

Selon les statistiques de l’Agence de biomédecine, il y a environ 100 naissances par an avec don de sperme et entre 100 et 200 avec don d’ovocytes.

 

Retrouvez tous nos articles sur la PMA.

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Commission européenne : proposition d’un cadre éthique international pour l’Intelligence artificielle

Commission européenne : proposition d’un cadre éthique international pour l’Intelligence artificielle

La Commission européenne a lancé, le 8 avril 2019, une phase pilote pour réguler le développement de l’Intelligence artificielle (IA).

« Ces recommandations visent principalement à protéger les groupes les plus vulnérables tels que les enfants et les personnes handicapées. Elles ont aussi pour but de protéger la confidentialité. » Cette liste, établie par un comité d’experts indépendants, fait suite au lancement par Bruxelles en avril 2018 d’une “stratégie” pour placer l’Europe “au premier plan” de l’IA. Pour les experts, “l’humain” doit rester au cœur des technologies liées à l’IA, qui ne doivent “pas diminuer ou limiter” leur autonomie, mais au contraire préserver “les droits fondamentaux”.

Sans règles ni contraintes, l’intelligence artificielle risquerait tout bonnement de mener l’être humain à sa perte. C’est la raison pour laquelle Facebook, Google et la Stanford University ont, de leur côté, investi dans des centres de recherches consacrés à l’IA. La France et le Canada ont, à la fin de l’année 2018, discuté de « l’adoption responsable de l’IA ».

Pour la Commission, sept éléments sont essentiels pour parvenir à une IA « digne de confiance » : le facteur humain et le contrôle humain ; la robustesse et la sécurité ; le respect de la vie privée et la gouvernance des données ; la transparence ; la diversité, la non-discrimination et l’équité ; le bien-être sociétal et environnemental et la responsabilisation.

À partir de cet été, la Commission va recueillir les réactions des parties prenantes puis « élaborer un consensus international pour une IA centrée sur l’humain ». Elle souhaite également « porter son approche en matière d’IA sur la scène internationale ». Fin 2018, la France et le Canada ont ouvert la discussion sur “l’adoption responsable de l’intelligence artificielle” .

Pour y arriver, elle « renforcera sa coopération avec les partenaires partageant les mêmes idées, comme le Japon, le Canada ou Singapour, et continuera à jouer un rôle actif dans les discussions et initiatives internationales », a souligné le vice-président de la Commission, Andrus Ansip. Pour lui, « La dimension éthique de l’IA n’est pas un luxe ou accessoire. La proposition relative à l’IA éthique est une proposition gagnant-gagnant qui peut devenir un avantage concurrentiel pour l’Europe, en lui permettant de devenir le chef de file d’une IA axée sur le facteur humain, en laquelle les citoyens ont confiance. »

[CP] Pour Alliance VITA, l’avis de la CEDH sur la GPA reste gravement ambigu

[CP] Pour Alliance VITA, l’avis de la CEDH sur la GPA reste gravement ambigu

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Alliance VITA s’était alarmée que la Cour de Cassation ait demandé un avis consultatif à la Cour Européenne des Droits de l’Homme plutôt que d’assumer la position française en matière d’interdit de toute GPA.

La juridiction du Conseil de l’Europe n’a pas, en effet, jusqu’ici, fait preuve d’une détermination solide à préserver les droits des femmes et des enfants en matière de mères porteuses. En s’interdisant de pointer les atteintes aux droits de l’Homme inhérentes à toute GPA, la CEDH conserve une posture gravement ambiguë.

Pour Tugdual Derville, Délégué général d’Alliance VITA :
« Tout en saluant le refus de la CEDH de céder aux revendications les plus outrancières des commanditaires de la GPA, nous regrettons qu’une juridiction dédiée aux droits de l’Homme s’abstienne de contester fermement leur grave violation, en se bornant à signaler des « risques d’abus ». Faut-il encore rappeler que toute gestation par autrui est fondée sur une exploitation du corps des femmes ? Il s’agit toujours d’une régression pour les droits de l’Homme. Ce procédé instrumentalise gravement la « mère porteuse » et impose à l’enfant une maternité éclatée et une filiation artificielle. Si cet avis vient donner raison à la France, en ce qu’elle refuse de retranscrire des actes de naissance mensongers établis à l’étranger, il contribue malheureusement à relativiser cette fraude à la loi. Car la CEDH somme les États d’établir un lien de filiation, que ce soit par adoption ou tout autre moyen, en se fondant uniquement sur le fait accompli d’une GPA à l’étranger. Cette position ambiguë, qui s’interdit toute évaluation de l’intérêt de l’enfant, constitue par ailleurs une ingérence dans la bioéthique française. Elle entrave la mise en œuvre de l’interdit de toute GPA. »
Divorce au Danemark : un cours obligatoire pour préserver les enfants

Divorce au Danemark : un cours obligatoire pour préserver les enfants

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Les parents danois souhaitant le divorce ont pour obligation, depuis le 1er avril 2019, de suivre un module d’environ trente minutes selon le nouveau Code du divorce.

Auparavant, les Danois avaient la possibilité de divorcer en un seul clic, sans délai de réflexion ni intervention du juge. A présent, ceux-ci doivent suivre un cours sur internet pour pouvoir obtenir la dissolution de leur mariage. Cet outil leur permet de se projeter dans leur prochaine vie et de réfléchir sur les conséquences du divorce pour leurs enfants. Si cette procédure n’est pas suivie, le divorce n’aura pas lieu.

Au Danemark en 2018, il y a eu 15 000 divorces, ce qui représente 46,5 % des mariages et 70 % des mineurs vivent avec leurs deux parents.

Le cours comprend 17 chapitres qui permettent de trouver des solutions concrètes face à d’éventuelles situations futures, cela peut aller des problématiques de sorties d’école à l’organisation des anniversaires des enfants. « Coopération pour le divorce », dont est issu ce cours, est un programme instauré par les chercheurs de l’université de Copenhague et approuvé par le Gouvernement. Ce cours peut également être pratiqué par les couples non mariés, mais ayant eu des enfants ensemble, lorsqu’ils veulent se séparer, ce qui concerne 54% des enfants danois.

2.500 Danois ont testé ce concept entre 2015 et 2018. “Dans 12 cas sur 14 nous avons constaté que le programme avait un effet modéré à fort sur la santé mentale ou physique: stress, dépression, anxiété, douleur physique ou mentale et nombre de jours d’absence“, affirme l’un de ses concepteurs, le psychologue Martin Hald, professeur associé à l’Université de Copenhague.

Ces mesures interviennent alors qu’en France, la loi de Réforme de la justice, datant du 23 mars 2019, a réduit le délai pour demander le divorce pour altération définitive du lien conjugal. Ce délai est ramené à un an au lieu de deux ans auparavant.