[CP] Elections européennes : Alliance VITA alerte les candidats sur les générations fragiles

[CP] Elections européennes : Alliance VITA alerte les candidats sur les générations fragiles

 

generations fragiles

Alliance VITA lance, le 28 avril 2019, la campagne européenne « Générations fragiles » pour alerter les candidats sur les défis sociaux et humanitaires communs à tous les pays européens et révèle, à l’appui de ce lancement, un sondage Ifop qui fait apparaître qu’Allemands et Français réclament une Europe plus « humaine et sociale » et moins « économique et financière ».

En même temps que le vieillissement de la population devient un défi majeur pour tous les pays du continent européen, l’Europe et la France sont menacées par le déclin démographique. Parce que l’Europe a autant besoin d’une nouvelle génération que de la richesse de ses aînés, il est urgent de se mobiliser pour toutes les générations fragiles et de favoriser les solidarités entre les générations.

La solidarité entre générations plébiscitée par les Français et les Allemands

C’est l’enseignement du sondage Ifop publié le 28 avril 2019 sur les défis démographiques européens en France et en Allemagne, commandité par Alliance VITA.

La majorité des Français et des Allemands pense qu’il faudrait développer les modes d’accompagnement à la dépendance et valoriser la solidarité entre les générations à l’issue des élections du 26 mai prochain. Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop, souligne que : « Si le rapport des Français et des Allemands au vieillissement de la population est assez proche malgré quelques nuances, leurs regards respectifs sur les enjeux liés à la natalité sont en revanche très différents. » On note « l’anxiété française spécifique face à l’avenir » citée par 52% des Français contre 36% en Allemagne.

Mais surtout, en écho au grand débat national qui vient de se dérouler en France, la très grande majorité des Français (78 %) considère que l’Europe est devenue trop économique et financière et pas assez humaine et sociale. Même constat pour les Allemands (71%) malgré des situations économiques et sociales très différentes.

10 propositions solidaires pour l’Europe

Parce que la vraie richesse de l’Europe, ce sont les femmes et les hommes qui la composent, Alliance VITA a synthétisé 10 constats sur ces sujets, pour porter 10 propositions à l’attention des électeurs et des futurs élus européens. Dans 140 villes en France, 1 100 volontaires de l’association diffuseront un livret argumentaire pour que la protection et le soutien des citoyens les plus vulnérables soient au cœur des préoccupations en France et en Europe. La campagne se développera également sur Internet.

A cette occasion, Alliance VITA recueillera également l’avis des Français sur les enjeux de solidarité entre générations. Un geste solidaire simple sera proposé avec le cadeau d’une carte personnalisable à écrire à une connaissance d’une autre génération. 

PMA : le Conseil d’Etat fixe à 59 ans l’âge limite pour les hommes

PMA : le Conseil d’Etat fixe à 59 ans l’âge limite pour les hommes

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Dans une décision rendue le 17 avril 2019, le Conseil d’Etat a fixé à 59 ans l’âge limite au-delà duquel un homme ne pourra plus recourir à un prélèvement de gamètes en vue d’une fécondation in vitro.

La loi française ne fixe pas de limite d’âge pour l’accès de la PMA aux hommes. Cependant, l’article L. 2141-2 du Code de la santé publique dispose que « L’homme et la femme formant le couple doivent être vivants, en âge de procréer et consentir préalablement au transfert des embryons ou à l’insémination. » L’Assurance maladie prend en charge la PMA pour les femmes jusqu’à l’âge de 43 ans.

En mars 2018, l’Agence de la biomédecine avait fait appel à la Cour administrative d’appel de Versailles pour statuer sur deux requêtes de couples, dont les hommes, ayant respectivement 68 et 69 ans, souhaitaient recourir à une Assistance médicale à la procréation. La Cour avait alors évalué l’âge limite de l’homme à « environ 59 ans ».

La Cour administrative d’appel de Versailles avait considéré qu’il fallait « préserver notamment l’intérêt de l’enfant à naître, afin qu’il ne soit pas exposé à certains risques inhérents au recours à une assistance médicale à la procréation » et préserver également « celui de la femme du fait du caractère éprouvant et non exempt de risques des techniques de stimulations ovariennes ».

En juin 2017, un Français de 69 ans avait demandé que lui soient restitués ses gamètes congelés afin de faire une PMA en Belgique. L’Agence de la biomédecine avait alors été contrainte d’accepter le transfert de gamètes.

L’âge du père est également un facteur de risque pour les grossesses tardives, comme l’ont montré certaines études ces dernières années. « Il apparaît ainsi que le taux d’anomalies à la naissance et le risque de maladies génétiques augmentent avec l’âge du père », souligne le Conseil d’État.

Ce sujet de l’âge limite pour procréer par assistance médicale à la procréation devrait faire partie de la prochaine révision de la loi de bioéthique.

[CP] Le Conseil d’Etat signe une nouvelle fois l’arrêt de mort de Vincent Lambert

[CP] Le Conseil d’Etat signe une nouvelle fois l’arrêt de mort de Vincent Lambert

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Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et auteur de la Bataille de l’Euthanasie, éditions Salvator :
« Le Conseil d’Etat, en validant la décision d’arrêt d’alimentation et d’hydratation de Vincent Lambert, signe une nouvelle fois son arrêt de mort. On ne peut qu’être choqué qu’en 2019, la vie ou la mort d’un patient relève d’une décision de justice administrative. Rappelons que le seul souhait des proches qui ont fait ce recours serait que, plutôt que de provoquer sa mort, l’on transfère Vincent Lambert dans une structure spécialisée dans le soin des personnes dans des états neurovégétatifs et pauci relationnels, pour y bénéficier des soins appropriés à son état, conformément à la circulaire de 2002 sur la création de ces unités dédiées. »
Etude DREES : les disparités territoriales face au « bien vieillir »

Etude DREES : les disparités territoriales face au « bien vieillir »

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La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress) a publié, le 12 avril 2019, les résultats d’une enquête nationale permettant d’évaluer le taux d’autonomie des personnes âgées vivant à domicile.

Les résultats montrent une grande disparité sur l’ensemble du territoire et beaucoup de difficultés à vivre hors des établissements spécialisés.

L’enquête a pris en compte des difficultés de divers ordres, comme la difficulté à monter les escaliers, à utiliser des ciseaux, à compter de l’argent, etc. 12% des plus de 75 ans sont perçus comme très dépendants avec la prise en compte des carences sensorielles (vue, ouïe, etc…) et cognitives (concentrations, etc.). Dans certains départements, surtout ceux de la moitié sud de la France, comme le Gers et l’Ariège par exemple, la proportion de ces Seniors concernés atteint presque un quart des personnes âgées de 75 ans.

Le critère Gali (Indicateur de limitations d’activité générales) est utilisé pour évaluer les conditions d’autonomie des personnes. Il prend en compte le fait de ne plus pouvoir exercer des activités perçues comme « normales » depuis au moins six mois. Les départements d’Outre-Mer sont les plus touchés par ces difficultés suivis par Le Pas-de-Calais (26,5 %), l’Ariège (26,3 %) et la Corrèze (26 %).

Pour les auteurs de l’enquête : « l’exposition à certaines pollutions, des conditions de travail difficiles, l’obésité, le diabète constituent des facteurs déclenchant de limitations cognitives ». Par ailleurs, « des réponses institutionnelles ou familiales mieux adaptées aux personnes ayant ces troubles peuvent leur permettre de rester plus longtemps à domicile, contrairement à d’autres territoires dans lesquels les personnes ayant ces troubles peuvent être contraintes d’entrer en institution, et donc sortent de notre champ d’étude ».

D’autres facteurs sont à prendre en compte, tels que la catégorie socio-professionnelle à laquelle appartenaient les seniors actuels. Les départements dans lesquels les troubles sont moins importants chez les plus de 75 ans sont ceux avec une forte proportion d’anciens cadres ou de professions intermédiaires. Ceux dans lesquels les plus de 75 ans rencontrent le plus d’incapacités physiques et cognitives sont ceux avec beaucoup d’anciens ouvriers, d’employés ou d’agriculteurs.

Le Gouvernement envisage un grand plan d’investissement dans le bien vieillir (PIV) dans la loi du grand âge prévue fin 2019.

Le vieillissement de la population, avec la possibilité de rester à domicile, sera un enjeu majeur des élections européennes.

Le Conseil de l’Europe recommande la levée de l’anonymat pour le don de gamètes

Le Conseil de l’Europe recommande la levée de l’anonymat pour le don de gamètes

Don de gamètes : le Conseil de l’Europe recommande la levée de l’anonymat

 

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté le 12 avril 2019, une recommandation préconisant la levée de l’anonymat des donneurs de gamètes, estimant qu’il était contraire aux droits de l’enfant.

Lors du débat au Conseil de l’Europe, plusieurs députés ont insisté sur le droit de l’enfant de connaître ses origines, tel que le dispose l’article 7 de la Convention internationale des droits de l’enfant.

Le texte de la recommandation souligne également que « ces principes devraient être appliqués sans préjudice de la priorité absolue, qui est que le don de gamètes doit rester un acte volontaire et altruiste commis dans le seul but d’aider les autres, et donc sans aucun gain financier ou avantage comparable pour le donneur. »

En France, l’anonymat du don de gamètes a été inscrit, en 1994, dans la première loi de bioéthique. Or, à l’heure actuelle, la recherche des origines est rendue possible par les tests génétiques, que l’on peut se procurer par Internet et qui sont suivis d’une enquête généalogique rapprochant les résultats du test avec des bases de données génétiques.

Ainsi, en janvier 2018, Arthur Kermalvezen a annoncé qu’il avait retrouvé son père biologique ; c’est le premier Français, né d’une PMA avec don, à avoir retrouvé son géniteur grâce à un test génétique. « J’ai tout de suite compris que j’étais le premier d’une longue série » a-t-il déclaré.

En effet, depuis cette date, douze autres personnes ont retrouvé leur donneur grâce aux tests sur Internet, et une cinquantaine de personnes ont aussi découvert qu’elles étaient demi-frères ou demi-sœurs, ayant été conçues grâce au même donneur.

La révision de la loi de bioéthique, attendue ces prochains mois, pourrait mettre fin à l’anonymat – ou plutôt, permettre l’accès aux origines – comme le préconisait en janvier le rapport parlementaire. Le don resterait anonyme mais les enfants pourraient connaître l’identité de leur donneur dès leurs 18 ans.

Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA et coordinatrice des services d’écoute :
« On avait promis l’anonymat pour les donneurs. Il s’agissait de fausses promesses “bioéthiques”.

Lever l’anonymat du don de gamètes qui provoque tant de souffrances paraît évident. Mais ne nous leurrons pas, c’est un pis-aller car la levée de l’anonymat ne supprime pas l’injustice d’une filiation éclatée imposée aux enfants issus de dons. Le manque existentiel exprimé par les enfants aujourd’hui devenus majeurs doit nous inciter à ne pas banaliser la PMA avec donneur, que ce soit par don de sperme ou d’ovocytes.

La priorité est de réduire cette pratique qui n’a rien de banal et qui demeure heureusement très minoritaire, ne représentant que 5% des PMA. Il s’agit avant tout de prévenir le plus possible les situations pathologiques qui conduisent au don de gamètes ; et non pas de céder aux revendications ultra minoritaires d’étendre la PMA avec donneur hors infertilité médicale, à des femmes seules ou à deux, sans partenaire masculin. »

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