Vincent Lambert : Tugdual Derville, invité de CNEWS le 8 juillet 2019

Vincent Lambert : Tugdual Derville, invité de CNEWS le 8 juillet 2019

Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, était l’invité de CNews, dans l’émission “Le Carrefour de l’Info”, le 8 juillet 2019, pour évoquer le sort de Vincent Lambert au cours d’un débat avec le Professeur Louis Puybasset, chef de service du département d’Anesthésie-Réanimation de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, et le Professeur Bernard Debré, chirurgien-urologue, ancien Ministre et ancien membre du Comité national d’éthique.

Quelques verbatim issus de l’émission :

Je pense que pour tout le monde et pour la dignité de ce débat, le moment est venu de se recueillir, ce qui ne veut pas dire abandonner la dénonciation de ce qui est une grave injustice. Mais il s’agit d’accompagner Vincent Lambert ,qui va sans doute mourir, et de faire en sorte aussi qu’il n’y ait pas d’autre Vincent Lambert.

Vincent Lambert n’était pas “branché”. Cette affaire crée une grande insécurité pour toutes les autres familles concernées.”

Il aurait fallu que Vincent Lambert quitte cet établissement et soit pris en charge autrement. Il n’était pas en fin de vie, on l’a MIS en fin de vie. Les parents ont le droit de ne pas être d’accord.”

C’est très important les directives anticipées, mais croire que cela garantit “une bonne mort” est une illusion, c’est plus compliqué. On peut imaginer ne pas supporter une situation, mais quand cela arrive, on trouve des raisons de vivre. Il faut une personne de confiance.”

On fait jouer aux parents un rôle de grand méchant loup, sans comprendre ce qui se passe dans l’état d’esprit de parents qui découvrent qu’on a arrêté, sans leur dire, l’alimentation de leur fils pendant 31 jours. Quand il y a des conflits très forts au sein d’une famille, il faut délocaliser. S’en sortir par le haut aurait été de leur proposer autre chose.”

Une société très performante sur le plan médical, qui sauve des personnes qui seraient mortes sinon, n’est-ce pas tout à son honneur qu’on prenne soin des personnes gravement dépendantes ?”

[CP] Alliance VITA alerte les Français contre la mesure du PJL Bioéthique qui autorise la création d’embryons humains transgéniques

[CP] Alliance VITA alerte les Français contre la mesure du PJL Bioéthique qui autorise la création d’embryons humains transgéniques

 

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Alors qu’en Chine est annoncée, à nouveau, la naissance d’un bébé génétiquement modifié, un scientifique russe cherche des femmes pour porter les embryons qu’il a conçus en éprouvette et dont il a bricolé l’ADN.

Malgré les protestations internationales, dont celle de la France, le projet de révision de la loi bioéthique envisage de lever l’interdiction de créer des embryons transgéniques, et de ne pas interdire la création de gamètes artificiels.

Alliance VITA alerte sur ces mesures incluses dans ce Projet de loi et demande solennellement au gouvernement français de maintenir ces interdictions.

Pour Blanche STREB, directrice de la formation et de la recherche et auteur de l’essai <em>Bébés sur mesure – Le monde des meilleurs </em>:

«Des apprentis sorciers jouent avec des vies humaines, pour des raisons scientistes ou économiques, mais ce sont ces enfants qui en paieront le prix. Comment, devant ce constat, la France peut-elle envisager d’affaiblir encore sa loi bioéthique ? Le prétexte de se cantonner à la recherche ne tiendra pas longtemps, car comme ailleurs, la tentation de faire naître des bébés génétiquement modifiés, en dépit de tout principe de précaution pour la santé de ces enfants, pourrait devenir la plus forte. Comment, face au problème sérieux du dérèglement de la nature, le gouvernement peut-il à ce point maltraiter les enjeux autour de la procréation artificielle et mettre en danger l’intégrité de l’espèce humaine ? »

Vincent Lambert : Tugdual Derville, invité de CNEWS le 1er juillet 2019

Vincent Lambert : Tugdual Derville, invité de CNEWS le 1er juillet 2019

Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, était l’invité de CNews pour débattre du sort de Vincent Lambert, face à son neveu et à Georges Fenech, ancien magistrat, dans l’émission “Le Carrefour de l’Info”, le 1er juillet 2019.

 

Quelques verbatim extraits de l’émission :

Il y a beaucoup d’amour et de souffrance des deux côtés, dans cette affaire. En 2013, au bout de 21 jours d’un arrêt d’alimentation et d’hydratation qui leur avait été caché, dissimulé, les parents ont protesté, ils se sont battus, et ils ont obtenu 10 jours plus tard par la justice le retour de cette alimentation et hydratation. Il faut comprendre leur colère ; à partir du moment où on a tenté de faire mourir Vincent Lambert, comment peuvent-ils avoir confiance dans cet établissement hospitalier ?”

C’est le fond de l’affaire qui m’intéresse, plus que les questions juridiques qui sont lourdes et complexes. Il y a 55 praticiens spécialisés dans ces états dits végétatif chronique ou pauci-relationnel, qui ont protesté parce qu’il n’est pas pris en charge dans un établissement adapté. Il est enfermé à clé, il n’a plus de kiné, plus de sorties depuis 2013.

Les parents demandent, avec par exemple Catherine Kiefer, médecin de réadaptation, le professeur Ducrocq, spécialiste de neurologie, que Vincent Lambert soit transféré ; on s’en sortirait par le haut ! Il n’y a ni urgence, ni nécessité à provoquer la mort d’une personne qui n’est pas branchée à des machines, qui respire spontanément, qui n’est pas spécifiquement malade mais gravement handicapée et dépendante, d’où cet imbroglio autour du Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU. Quel signe va-t-on donner aux 1700 autres patients comparables à Vincent Lambert, si par hasard on provoque sa mort ?”

L’enjeu est de mettre en place un projet de vie : j’ai visité ces établissements où des spécialistes travaillent depuis des années, organisent de sorties, de la stimulation… Catherine Kiefer, par exemple, a l’expérience d’accompagner ces personnes. Elle dit qu’on ne peut les évaluer et les accompagner que dans un cadre adapté. Le CHU de Reims est dédié aux soins palliatifs, accompagne des personnes essentiellement en fin de vie, et si le projet pour Vincent Lambert est de le mettre en fin de vie, alors il faut effectivement provoquer sa mort.”

C’est la réalité complexe de notre situation médicale ; on sauve des personnes gravement cérébro-lésées grâce aux progrès de la médecine, offrons-leur les établissements, et ils existent, qui savent les accompagner au long cours et en prennent soin le mieux possible, en sollicitant au maximum leurs réactions quand elles en ont, et en leur donnant un projet de vie dont elles ont besoin.”

Vincent a été évalué par le professeur Steven Laureys de Belgique, qui dit à quel point on peut se tromper dans l’évaluation de ces situations, et que souvent les personnes qui sortent de ces situations de grande dépendance y avaient trouvé une mystérieuse raison de vivre. On n’a pas à se projeter dans la situation de Vincent Lambert ; je n’ai pas envie d’être dans sa situation, personne n’en a envie. Mais on ne peut pas se projeter. Il y a une grande incertitude sur son état de conscience. C’est être irrationnel que de donner un avis définitif sur son état de conscience.

Je suis opposé à l’acharnement thérapeutique et à l’euthanasie, pour une voie médiane d’accompagnement des personnes. Un certain nombre de médecins ont estimé que le fait d’alimenter un patient lourdement dépendant, sans qu’il soit dépendant de machines mais uniquement de cette gastrostomie, n’était pas de l’obstination déraisonnable. Heureusement qu’on n’est pas en train de dire que la gastrostomie serait de l’obstination déraisonnable, sinon toutes les personnes qui sont nourries par ce type de sonde verraient leur vie en danger !

En tant que personne engagée auprès de personnes lourdement dépendantes ou handicapées, je m’inquiète de l’idée que nous nous faisons si nous disons qu’une vie comme celle de Vincent Lambert, dont on ne sait pas sa conscience, ne mérite pas d’être vécue.

Vincent n’est pas maintenu en vie ; il est juste nourri. S’il a résisté à 31 jours d’arrêt d’alimentation et partiellement d’hydratation, qui avaient pour objet de provoquer sa mort, qu’il a survécu, c’est qu’il y a une vitalité qui nous échappe. On a voulu le faire mourir et il n’est pas mort. C’est paradoxal : notre société s’est battue ces derniers jours pour que les personnes vulnérables soient bien hydratées, qu’elles ne meurent pas. L’hydratation est le minimum qu’on doit à une personne fragile. Là, le but est de provoquer sa mort par arrêt d’alimentation et d’hydratation.

Je n’emploie jamais le mot “légume” : le risque est de laisser croire que ces personnes sont comme des végétaux, ce n’est pas le cas. On ne sait pas ce qui se passe dans son cerveau, c’est un mystère.
Le laisser partir, ce n’est pas pareil que de le faire partir. C’est là toute la différence. Je ne suis pas pour l’acharnement thérapeutique : dans certains cas, il faut s’abstenir de réanimations forcenées. Mais une fois que la personne est stabilisée, qu’elle est vivante, 100 % vivante, 100 % dépendante, pour moi il faut prendre soin de cette personne, et ne pas provoquer délibérément sa mort alors qu’elle n’est même pas capable de le réclamer.”

[CP] Vincent Lambert : Alliance VITA dénonce un acharnement judiciaire paradoxal

[CP] Vincent Lambert : Alliance VITA dénonce un acharnement judiciaire paradoxal

 

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La Cour de cassation a aujourd’hui décidé d’annuler la décision de la Cour d’appel de Paris, prise en conformité avec la demande du Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU, ce qui revient à cautionner un sixième arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de M. Vincent Lambert, dans l’objectif de provoquer sa mort.

Alliance VITA dénonce la poursuite de l’acharnement à faire mourir une personne cérébro-lésée, très handicapée, qui n’est pas dépendante de machines, ni malade, ni en fin de vie, ni demandeur d’une euthanasie.

Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA :

« Alors que de nombreuses voix de soignants se sont jointes à celle des parents de M. Vincent Lambert pour demander son transfert dans une unité vraiment dédiée aux personnes lourdement cérébro-lésees, cette décision confirme l’acharnement du système judiciaire français à persévérer dans l’erreur.

En cette période de forte chaleur, pendant laquelle notre gouvernement encourage tous les citoyens, notamment les plus vulnérables, à s’hydrater, l’absurdité et le paradoxe n’en sont que plus manifestes : on veut provoquer la mort d’une personne fragile par dénutrition et déshydratation. Il est par ailleurs à la fois choquant et significatif que le procureur de la République François Molins se soit permis, dans son plaidoyer, d’invoquer l’IVG pour réclamer la mise à mort, contre la volonté de ses parents, de leur fils qui est incapable de s’exprimer. »

 

Caroline Roux pointe les dangers de la nouvelle loi bioéthique

Caroline Roux pointe les dangers de la nouvelle loi bioéthique

Caroline Roux, déléguée générale adjointe et coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA, était l’invitée de l’émission À la Source, le 27 juin 2019, pour dénoncer la loi de bioéthique.

Verbatim extraits de l’émission

Aujourd’hui l’Etat va organiser la fabrication d’enfants sans père mais il va aller plus loin avec la possibilité de double don de gamètes. On en vient à faire des enfants des objets qu’on revendique, qu’on finance et aussi qu’on vérifie.  Il va y avoir une dérégulation qui va vers toujours plus d’eugénisme, avec le renforcement du diagnostic prénatal assorti d’interruption médicale de grossesse. Et puis enfin c’est la manipulation de l’embryon humain : le gouvernement entend faire sauter des verrous fondateurs, notamment l’interdiction de créer des embryons transgéniques. C’est donc l’ouverture à la recherche et peut-être un jour à faire naître des enfants génétiquement modifiés.”

Création d’un congé  paternité supplémentaire pour les pères de bébés hospitalisés

Création d’un congé paternité supplémentaire pour les pères de bébés hospitalisés

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Un décret, publié le 25 juin 2019 au Journal Officiel, a annoncé que les pères de nouveau-nés nécessitant des soins continus dans une unité hospitalière après l’accouchement, pourront bénéficier, dès le premier juillet, d’un nouveau congé paternité.

On compte environ 60 000 enfants nés prématurément par an, en France, et un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) datant de 2018 avait pointé du doigt la difficulté des parents touchés par l’hospitalisation de leur nouveau-né.

L’hospitalisation en urgence d’un bébé “nécessite souvent une mobilisation des deux parents, difficile à concilier avec la reprise d’une activité professionnelle“, explique le gouvernement dans un communiqué, soulignant que “le congé de paternité est plus court que le congé de maternité“. Tous les régimes de Sécurité sociale sont concernés par ce dispositif qui se calque sur les modalités d’application du congé paternité en vigueur. Cela comprend une indemnité journalière pour chaque salarié et travailleur indépendant ; les exploitants agricoles recevront une allocation de remplacement quotidienne.

[CP] PJL bioéthique : dérégulation scientiste et eugéniste de la procréation artificielle

[CP] PJL bioéthique : dérégulation scientiste et eugéniste de la procréation artificielle

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Alliance VITA a pu avoir accès à l’avant-projet de loi bioéthique. Sous réserves d’analyses juridiques plus fouillées, elle est en mesure de donner une première appréciation générale sur le fond et sur la forme.

Sur le fond, derrière la dérégulation totale de la PMA, sont en marche la chosification de l’être humain et l’étatisation d’une procréation de plus en plus eugénique.

A/ L’abandon du critère d’infertilité médicale pour accéder à la PMA (dite PMA « pour toutes ») ne conduit pas seulement à organiser la fabrication étatisée d’enfants sans père : toute la régulation de la procréation artificielle s’effondre. Les limites présentées par les gouvernements successifs comme alibi des lois bioéthiques précédentes disparaissent. Par exemple, le double-don de gamète, jusqu’ici interdit serait autorisé. L’enfant devient un objet, qu’on revendique, qu’on finance et qu’on produit après vérification. L’absence constatée dans l’avant-projet de loi de la GPA et de l’implantation de l’embryon post mortem (après la mort du père) est un leurre. Chacun sait que ces digues sont déjà attaquées, selon la logique des petits pas.

B/ L’auto-congélation ovocytaire de précaution pour toutes les femmes ayant dépassé un âge à fixer est l’autre bouleversement majeur : non seulement on pousse les femmes à la procréation artificielle tardive plutôt qu’au respect de l’écologie et de la temporalité de leur corps, mais on brade leur santé en livrant leurs ovocytes à la convoitise des chercheurs. Cette emprise de la bio-technocratie et de l’économie sur le corps des femmes est un choix politique lourd de conséquences. Le marché étatisé de la procréation se met en place, avec l’ovocyte comme matière première la plus sensible.

C/ L’embryon humain perd ses dernières protections. Il pourra désormais être « cultivé » in vitro jusqu’à 14 jours ; le régime d’autorisation de recherche fait place à une simple déclaration pour les lignes de cellules d’origine embryonnaires, désormais traitées à part pour faciliter leur usage… Subrepticement, l’interdit de créer des « embryons chimériques [mélange homme-animal] ou transgéniques » disparaît. En refusant de fermer la porte aux gamètes artificiels, la France cautionne l’artificialisation croissante de la procréation et ouvre la vertigineuse perspective d’embryons et d’enfants transgéniques.

D/ L’eugénisme pratique s’étend. L’IMG [interruption médicale de grossesse autorisée pendant toute sa durée] se banalise : suppression du délai de réflexion d’une semaine, jusqu’ici proposé ; suppression de l’information parentale pour les mineures (avec le risque de les faire passer de l’IVG à l’IMG pour étendre le délai au motif du trouble psychologique généré par une grossesse précoce) ; les conditions du Diagnostic Prénatal (DPN) et diagnostic préimplantatoire (DPI) seront traitées par arrêtés, sur proposition de l’Agence de biomédecine, agence sur laquelle le pouvoir de l’Etat se renforce, ce qui laisse craindre de nouvelles et fréquentes dérives eugéniques.

Au total, la médecine est détournée de ses fins thérapeutiques au profit de certaines revendications individualistes, de l’intérêt financier des laboratoires et de l’idéologie scientiste.

Sur la forme, balayant le résultat des Etats généraux de la bioéthique, le gouvernement tente d’étouffer toute contestation par un passage en force estival.

Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA :
Le gouvernement caricature l’opposition à la PMA sans père qu’il sait forte, tout en se voulant « rassurant » à bon compte sur la GPA, tout cela pour mieux passer sous silence de multiples dérives scientistes ; ces dernières ne répondent aucunement à des demandes sociales mais cèdent aux exigences du marché de la procréation.

Alors que nous avions demandé au président de la République de faire de la véritable lutte contre l’infertilité (prévention et thérapies) et contre l’eugénisme, deux grandes causes nationales, aucune disposition ne va dans ce sens. C’est un scandale pour les personnes concernées par le handicap et l’infertilité. Alliance VITA se prépare à résister à cette loi injuste par une stratégie protestataire visant les citoyens et les élus, et fondée sur les principes de la désobéissance civile. »

Espagne : 40% de naissances en moins, en 11 ans

Espagne : 40% de naissances en moins, en 11 ans

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Selon des statistiques officielles publiées mercredi 18 juin 2019, l’Espagne a vu les naissances chuter de 40% depuis 2008, ce qui en fait le pays d’Europe à la plus faible natalité.

Plus précisément, sur onze ans, le pays est passé de 519 779 à 369 302 naissances entre 2008 et 2018. De plus, 20,6% des bébés sont nés, en 2018, de femmes qui n’ont pas la nationalité espagnole.

L’Institut des statistiques espagnol (INE) a également révélé dans son communiqué que cela « est dû, en partie, à la diminution du nombre d’enfants par femme ». En effet l’indice de fécondité (le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer) est le plus bas depuis 2002 : de 1,31 en 2017, il est passé à 1,25 en 2018.

A titre comparatif l’indice de fécondité dans l’Union européenne était de 1,59 en 2017 et de 1,89 en France sur la même année, alors que le niveau de renouvellement des générations se situent à 2,1 dans les pays développés.

En 2018, le nombre de mariages en Espagne a baissé de 5,9 % par rapport à 2017. Sur la même période, l’âge moyen de la maternité a augmenté de 0,1 pour atteindre 32,2 ans (30,6 ans en France). Par ailleurs, le nombre de maternités tardives (mères de 40 ans et plus) a fortement augmenté de 63,1 % en 10 ans, ce qui confirme la tendance générale en Europe.

Cette évolution est aussi touchée par une crise antérieure de la natalité dans les dernières décennies à partir des années 1980. L’Espagne connait, depuis 2015, un « accroissement négatif », c’est-à-dire que le nombre de décès dépasse celui des naissances.

PMA : Tugdual Derville, invité de CNEWS le 13 juin 2019

PMA : Tugdual Derville, invité de CNEWS le 13 juin 2019

 Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, était l’invité de CNews pour débattre de la PMA face à Dominique Boren, co-président de l’APGL, dans l’émission “Le Carrefour de l’Info”, le 13 juin 2019.

Quelques verbatim extraits de l’émission :

La Ministre de la santé vient d’exprimer un mépris très fort pour notre mobilisation : “Ils n’attendent que cela pour exister” ; depuis plus de 30 ans je me bats pour des enfants, j’accueille et j’accompagne des enfants qui ont été privés de père par des accidents de la vie. Et voilà qu’une loi va organiser l’effacement, l’escamotage du père ? Et plus encore, l’effacement de 50% des origines biologiques, généalogiques d’un enfant ? C’est pour l’enfant que nous nous mobilisons.

Le président de la République avait effectivement promis un débat apaisé ; ce n’était pas un engagement de son programme de campagne. Nous allons nous engager pour que les Français de demain ne soient pas privés délibérément de père par des systèmes de procréation artificielle, par des filiations qui sont bricolées.”

J’ai été dans le bureau du Garde des Sceaux pour en discuter pendant deux heures, il n’y a pas de solution possible qui respecte profondément l’enfant dans cette histoire. On va inventer des filiations avec deux mères, dont l’une sera une vraie mère qui aura accouché de l’enfant, et l’autre sera une mère qui sera à demi mère, fausse mère au fond ; ça va être extrêmement violent pour ces deux femmes.”

Et puis, il s’agit aussi de donner des enfants à des femmes célibataires, qui n’ont pas de problèmes médicaux, qui n’ont pas de problèmes d’infertilité, de même que les couples de femmes. Donc on détourne la médecine, on détourne les fonds publics qui n’ont pas besoin de cela, au profit d’un basculement vers le droit à l’enfant, l’enfant-objet, et vers la GPA.”

Je reprends à mon compte les propos du Premier ministre (je les cite) : “Nous nous opposons résolument à la PMA pour les couples homosexuels féminins et à la GPA, qui au nom de l’égalité ne manquera pas d’être réclamée par la suite”. Il s’est renié, mais nous portons cette parole car il est profondément indigne que l’Etat organise cet escamotage, cette amputation du père pour l’enfant.”

On nous a pris pour des andouilles : on nous a promis qu’il n’y aurait pas la PMA, le Premier Ministre actuel nous l’a promis, maintenant on nous promet qu’il n’y aura pas la GPA… donc nous sommes mobilisés très fortement pour l’enfant. Sans être j’espère stigmatisés, dans la mesure où nous travaillons avec des professionnels de l’enfance qui savent à quel point les enfants souffrent.

Notre mobilisation prendra toutes sortes de formes : auprès des parlementaires, dans la rue, mais surtout en expliquant aux Français la réalité de cette loi. 91 % des Français estiment que le rôle du père est essentiel, 79% des Français estiment que les enfants privés de père sont défavorisés par rapport à ceux qui ont leur père et leur mère, et 55% estiment qu’il n’est pas légitime de priver un enfant de père par la PMA.

L’APGL se victimise, comme en témoignent ces propos de 2014 : “L’homoparentalité conserve toute la puissance de subversion qui permet d’exploser le modèle, en prônant la co-parentalité, en revendiquant la possibilité d’avoir plus de deux parents.” Nous ne voulons pas que les enfants soient privés de père par une “explosion du modèle”. Il y a assez de souffrances aujourd’hui par manque de pères, pour que nous puissions résister à l’amputation du père par des personnes qui ont des revendications extrêmement subversives.

[CP] Sondage PMA : réaction d’Alliance VITA à l’annonce d’Edouard Philippe

[CP] Sondage PMA : réaction d’Alliance VITA à l’annonce d’Edouard Philippe

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Alliance VITA rend public le sondage réalisé par l’IFOP à la veille de la fête des pères. Ce sondage atteste l’attachement des Français au rôle du père pour l’enfant : 91% des sondés pensent que le père a un rôle essentiel et 79% que les enfants qui n’ont pas connu leur père sont défavorisés ; la majorité des Français (55%) est opposée à une PMA qui priverait un enfant de père.

Pour Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA,
« Alors que la réforme bioéthique n’est en rien prioritaire pour les Français (cf. sondage “Les Français et la mise en oeuvre des mesures post-grand débat national”), le Premier ministre prend le risque de les diviser en profondeur. L’extension de la PMA hors infertilité médicale priverait intentionnellement les enfants de père, détournerait la médecine de sa mission thérapeutique et ferait basculer la France dans un marché de la procréation indigne de l’humanité. Edouard Philippe, en trahissant ses convictions passées – il va plus loin que François Hollande – nous pousse à lever un mouvement social type Gilets jaunes, animé par le désir de protéger l’enfant contre l’amputation de toute référence paternelle dans son identité. A long terme pourquoi faire basculer la France dans un système  qui transforme l’enfant en droit qu’on exige et en objet qu’on acquiert et l’homme en producteur de gamètes ?
Les Français sont très attachés à la figure du père et sont en majorité opposés à ce que l’on en prive les enfants par PMA. Cette loi, sous couvert de donner un nouveau droit, crée une triple inégalité entre les enfants selon qu’ils ont ou non un père, entre les femmes selon qu’elles sont ou pas la « vraie » mère, entre les hommes et les femmes qui réclameront inéluctablement la GPA au nom de la non-discrimination. Il y a de quoi se révolter ! »

Pour en savoir plus :

Sondages réalisés par l’IFOP pour Alliance VITA